Tout d’abord, un gros merci à nos partisans qui suivent notre parcours et qui entrent en communication avec l’équipe sur Twitter et Facebook!
J’ai un peu de pression après les deux magnifiques blogues rédigés par Becks et Maddie. Je n’ai peut-être pas la plume d’une écrivaine, mais je compenserai par mon humour et mon sarcasme, c’est promis… Cette tactique n’a jamais rapporté dans mes travaux à l’université, mais qu’importe!
Mardi 17 mars, jour de match en Ukraine!
Nous avons démarré la journée par un petit-déjeuner à 9 h, accueillis par le personnel d’entraîneur habillé en l’honneur de la St-Patrick. Stef « single bed red » Sloboda avait troqué son fameux manteau rouge pour porter un boa vert à plumes. Elliott ressemblait à une version studieuse de Justin Timberlake avec son chapeau de feutre vert, mais la mention honorable revient à Steph « sandy » Andrews qui aurait rendu Victoria Beckham verte de jalousie avec sa perruque.
L’atmosphère était détendue, mais il était temps de passer aux choses sérieuses et d’entrer dans la zone de guerre du petit-déjeuner.
Nous partageons notre hôtel avec les Autrichiennes, les Turques et les Chiliennes et nous nous sommes retrouvées à déjeuner au même moment et tout le monde était dans son coin, pas de place pour la proverbiale politesse canadienne ici…
Rien ne déclenche votre adrénaline en matinée comme un sprint pour le dernier pot de yogourt tout en tentant de garder votre place en ligne pour le grille-pain, parce que, comme nous le savons tous, il n’y a rien de pire de se faire voler son pain qui sort du grille-pain.
Comme c’est le cas la plupart des matins j’ai investi la ligne d’attente pour les céréales et outre le fait que j’ai dû éviter quelques Chiliennes en route vers le lait, mon déjeuner a été un succès! Chaque petite victoire compte dans un tournoi comme celui-ci!
Le déjeuner a précédé une session d’activation matinale avec notre physiothérapeute. Nous avons emprunté le terrain d’une école locale et outre quelques regards curieux d’enfants, personne n’a fait état de notre présence.
Après quelques étirements et des exercices, nous avons mis Elliot au défi de nous raconter une blague ou un fait à propos de lui. Nous avons donc appris que la grand-mère d’Elliot est née en Irlande il y a 150 ans aujourd’hui même. Personne n’a su faire mieux si bien que la conversation a pris fin là-dessus… bon travail Elliot.
Notre match était à 17 h, ce qui n’est pas vraiment mon heure favorite puisque cela nous laisse beaucoup de temps d’attente à l’hôtel. Question de compliquer la situation, mon café favori était fermé en raison de la St-Patrick alors ma promenade d’après-midi pour prendre un café a été écartée de l’horaire. J’ai donc profité de l’occasion pour faire quelques étirements supplémentaires et passer du temps avec ma cochambreuse « Mac Attach » McManus jusqu’au lunch.
Le lunch a été servi vers 13 h avec un choix quotidien de sandwichs et la soupe du jour. Identifier la soupe du jour est devenu un jeu pour l’équipe. Après 10 jours de tournée, nous sommes arrivées à la conclusion que la saveur ne change pas, c’est seulement la couleur qui change.
Nous avons ensuite eu une courte session vidéo pour des rappels rapides à propos de notre adversaire et pour nous rappeler le message clé du tournoi : « Notre match, notre façon de jouer ».
Le match contre l’Ukraine s’est soldé par une victoire de 3-1. Je crois qu’Ian a bien résumé la rencontre en disant que l’Ukraine peut être une équipe difficile à affronter. Nous n’avons pas été en mesure d’imposer notre style, mais nous avons respecté notre plan de match, nous sommes restées disciplinées et nous avons remporté les trois points au classement. Ce résultat nous permet de conclure la ronde préliminaire au deuxième rang de notre groupe et nous envoie en quarts de finale contre l’Autriche, le jeudi 19 mars.
Tout au long de notre parcours de phase préliminaire, nous avons respecté notre plan de match et nos processus. Une chose que nous pouvons retenir en vue des rondes éliminatoires est qu’il y a un prix à payer pour l’emporter.
Ce fut le thème de notre discussion d’après-match suite à la défaite serrée contre l’Irlande et un bon point de réflexion. Pas de doute, nous sommes une équipe robuste et chaque joueuse est prête à s’investir corps et âme pour les succès de l’équipe. Nous reconnaissons quand même qu’à ce niveau de jeu, chaque petit jeu compte. Trotter au lieu de courir à fond et s’étendre au lieu de plonger peut accorder une occasion à l’adversaire de profiter d’un avantage.
Nous avons tous les ingrédients gagnants, nous devons seulement trouver cette touche un peu magique et un peu de passion qui découle d’un plus grand désir de victoire que l’adversaire. Quand nous y parvenons, nous sommes impossibles à arrêter.