Field Hockey Canada > Capitaine Scott passe le cap des 200 matchs pour le Canada

Si vous demandez à Scott Tupper comment il est parvenu à disputer 200 matchs internationaux de hockey sur gazon pour le Canada, il vous répondra sûrement que cela relève un peu de la chance.

Cela n’est pas faux en soi, mais la réponse n’englobe pas tout le portrait de la situation.

Comme pour tout autre athlète ayant connu une longue carrière sportive fructueuse, Tupper a eu besoin de chance pour éviter de graves blessures et pour tomber sur les joueurs de hockey sur gazon les plus expérimentés du Canada, mais il a aussi déployé sa part d’efforts pour atteindre ce cap important.

Quand Tupper sautera sur le terrain pour la 200e fois jeudi à Chula Vista en Californie à l’occasion du quart de finale de la deuxième ronde de la Ligue mondiale contre l’Italie, il le fera sachant que ses actions ont autant à voir dans ses succès que la chance.

Après avoir disputé un premier match international senior en 2005, Scott n’a pas été retenu au sein de l’Équipe nationale masculine en 2006.

Ancien joueur de hockey sur glace des rangs AAA des Thunderbirds de Vancouver n’avait que 19 ans quand il a été laissé de côté et il aurait bien pu alors passer à autre chose.

Mais ce ne fut pas le cas.

« J’ai passé beaucoup de temps au gymnase », raconte-t-il à propos de cette année à l’écart. « J’ai ajouté pas mal de muscles et j’ai peaufiné ma technique. »

« J’ai toujours dit que c’est un épisode qui m’a possiblement rendu meilleur. »

En 2007, les entraîneurs, particulièrement Louis Mendonca l’a remarqué et a sélectionné Scott au sein de l’Équipe nationale. Le reste fait partie de l’histoire.

« Louis m’a sélectionné parce qu’un joueur senior n’était pas en mesure de participer à une première tournée d’entraînement », rappelle-t-il. « J’ai été un peu chanceux dans les circonstances et je crois lui avoir fait bonne impression puisqu’il a continué de me choisir après cela. »

Cette détermination, ce dévouement et ce feu résument bien qui est Scott Tupper.

Il a fait partie de ces équipes canadiennes qui participé à presque tous les grands tournois internationaux de hockey sur gazon de la planète : Jeux panaméricains, Jeux du Commonwealth, Coupes du Monde et Jeux olympiques.

En 2008, alors âgé de 21 ans, Tupper a participé aux Jeux olympiques de Beijing aux côtés de vétérans comme le meneur de tous les temps du Canada sur la scène internationale, Ken Pereira (348 matchs).

Personne n’a eu plus d’impact sur la carrière de Tupper que Rob Short, qui a disputé 346 matchs pour le Canada. Les deux partageaient une chambre du village olympique de Beijing et Tupper a beaucoup appris de Short hors du terrain comme à l’extérieur.

« J’ai beaucoup appris de lui, principalement de ce que cela signifiait pour lui de représenter le Canada et quelle fierté il en tirait », affirme Tupper. « C’est quelque chose que je respecte beaucoup et je le porte en moi. »

Quand Tupper s’est joint à une équipe remplie de vétérans comme Short, il n’était pas hors cadre. Il figurait exactement dans le portrait.

« Il possédait une maturité à un jeune âge qu’on ne voit pas souvent dans notre sport, ou même dans le sport en général », indique Short. « Dès qu’il s’est joint au groupe, il a semblé comprendre son rôle, mais il possédait aussi cette capacité de leadership tranquille. »

Quand les vétérans comme Short et Pereira se sont retirés, ce leadership a été rapidement officialisé et Tupper a été nommé capitaine.

« C’est un gars intelligent et un excellent joueur », ajoute Short. « Nous savions qu’un jour il deviendrait capitaine et il n’y a aucun doute depuis le moment où il a été nommé. »

Dans son rôle de capitaine depuis quelques années, Tupper a appris à approcher le sport un peu différemment.

« Je crois qu’il y a une responsabilité qui s’ajoute, mais c’est un rôle que j’apprécie », dit-il. « Ça fait penser à ma place et à l’équipe de façon plus globale. »

« Il faut savoir équilibrer ses volontés et désirs personnels avec ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. »

À sa quatrième saison de club en Europe, d’abord deux ans en Allemagne, puis deux en Belgique, c’est toujours l’équipe d’abord pour Tupper.

« Ce n’est pas un secret que Scott est probablement la colonne vertébrale de cette équipe de plus d’une façon », affirme Anthony Farry, entraîneur-chef de l’Équipe nationale masculine du Canada.

« Son message que les actions valent plus que les paroles s’est transformé maintenant qu’il prend la parole comme un leader pour entraîner les gars à sa suite. »

Là où il les amène est exactement vers là où il désire aiguiller sa carrière, de retour aux Jeux olympiques.

« Bien que je jouais beaucoup quand j’étais plus jeune, je n’occupais pas encore de rôle de leadership », dit-il. « Ce serait quelque chose qui me rendrait fier de réaliser la transition et de participer à amener ce groupe ou nous désirons nous rendre. »

Alors que le Canada tente de se tailler une place parmi les trois équipes de tête de la deuxième ronde de la Ligue mondiale et ainsi passer à la troisième ronde et profiter d’une occasion de se qualifier pour les Jeux olympiques, Tupper met l’accent sur la tâche immédiate qui l’attend.

Repensant à sa carrière et aux 199 matchs qui ont précédé le quart de finale de jeu n’est pas tellement une priorité et pour un gars qui a toujours été à propos du jeu sur le terrain, cela ne devrait pas être une surprise.

« Je me souviens d’être préoccupé ou de penser à mon premier match international et de me gonfler la tête avec ça », dit-il. « Avec l’âge, ce n’est plus une question de quantité de temps de jeu, tant que je joue bien. »

Et avec un peu de chance, il aura bien d’autres occasions de pouvoir le faire.