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Entretien avec Lelia Sacré

août 22, 2012 | Field Hockey Canada | fieldhockey.ca

Lelia Sacré, 24 ans, de North Delta, en Colombie-Britannique, a été membre de l’équipe nationale junior et senior féminine de 2005 à 2007. Elle a entraîné plusieurs équipes féminines U14 et U18 en Colombie-Britannique. En 2011, elle a débuté une formation d’arbitre international et en juillet dernier, elle a pris part à la tournée européenne 2012 de l’équipe junior féminine (Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Espagne). Sacré partage ici quelques faits intéressants de sa transition de joueuse à arbitre.

 
Q.     Quand as-tu commencé à jouer au hockey sur gazon?
R.      Le hockey a toujours fait partie de ma vie, mais j’ai commencé à jouer à 5 ans.
 
Q.     Pendant combien d’années as-tu joué?
R.      19 ans.
 
Q.     Pour quelles équipes as-tu évolué?
R.      Les Surrey Sharks, Seaquam Secondary, l’équipe de haute performance de la Colombie-Britannique, les équipes provinciales de la Colombie-Britannique, les équipes nationales féminines junior et senior et l’Université du Maine.
 
Q.    Quels sont tes matchs ou tournois les plus mémorables?
R.      La Coupe du monde féminine junior de 2005 à Santiago, au Chili. C’était la première fois que je représentais le Canada. J’ai ressenti tellement de joie et de fierté d’entendre mon hymne national avant un match dans lequel j’allais participer.

Q.     Qu’est-ce qui t’as motivée à devenir arbitre?
R. Je me suis rendue compte que mon corps ne pouvait plus soutenir l’entraînement nécessaire au conditionnement d’une athlète d’élite, mais je voulais quand même demeurer impliquée dans le sport au niveau international. Je savais qu’il y avait plusieurs opportunités à l’échelle mondiale qui me permettraient de demeurer active au plus haut niveau.

 

Q.     Quelle est la formation nécessaire pour devenir arbitre?
R. Pour devenir arbitre, il faut premièrement passer un test provincial théorique qui évalue nos connaissances du jeu et des règlements. Une fois le test réussi, on nous évalue pour devenir arbitre au niveau communautaire ou provincial. La prochaine étape, arbitre régional, comprend un autre examen théorique et deux autres évaluations sur le terrain. Le niveau le plus élevé au Canada est le niveau  « Canadien » qui comprend deux évaluations sur le terrain, une présentation et des questions devant un jury.

 

Q.     Est-ce que la transition de joueuse à arbitre a été difficile?
R. Je joue encore au hockey sur gazon donc il existe toujours un élément de transition de l’attitude de joueuse à arbitre. La transition la plus difficile a trait à la biomécanique. Le mouvement d’une joueuse et d’une arbitre est complètement différent l’un de l’autre. J’ai dû modifier mon style de course, c’est l’un des plus grands changements. Toutefois, puisque je comprends le jeu de haut niveau, ma prise de décision d’arbitre est plus rapide.

 

Q.     Quels sont les meilleurs conseils que t’ont prodigué des arbitres canadiens et internationaux?
R. Le meilleur conseil que j’ai reçu d’arbitres au Canada était au niveau de ma présentation, tout particulièrement ma prestance sur le terrain – épaules vers l’arrière, tête haute et l’air confiant! À l’international, c’était l’apprentissage de prendre rapidement de meilleures décisions relativement aux balles soulevées; un défi puisque ce n’est pas quelque chose qu’on voit nécessairement à tous les matchs.

 

Q.     Quels ont été les meilleurs moments de ton récent voyage en Europe avec l’équipe nationale féminine junior?
R. Pour moi, deux expériences ressortent de la tournée européenne. Le premier point fort a été de travailler avec plusieurs arbitres talentueux en Allemagne. Le niveau de jeu était fantastique et c’était une excellente occasion pour moi de poser des questions à des arbitres de Niveau 1 et de la liste d’arbitres prometteurs (« Promising List Umpires »). Deuxièmement, lorsque Stella Bartlema a assisté au match Pays-Bas contre Canada à Amsterdam à peine quelques semaines avant de se rendre à Londres 2012 pour arbitrer le hockey sur gazon féminin aux Olympiques.

 

Q.     Quels sont tes objectifs comme arbitre?
R.       L’un de mes objectifs à court terme est d’obtenir mon accréditation de la FIH au cours de la prochaine année. À plus long terme, j’aimerais arbitrer au Champions Trophy, aux Olympiques et au plus grand nombre de tournois possible! 

Q.    Quels conseils donnerais-tu aux arbitres en herbe?

R.    Assimile tous les conseils qu’on te donne! La clé pour devenir un bon arbitre est une ouverture d’esprit face à une variété de remarques et de styles d’entraîneurs. Les arbitres sont sur le terrain pour faire respecter les règlements, mais il faut aussi que le jeu demeure amusant – et ce n’est pas mauvais de sourire!