Les dernières années ont été plutôt occupées pour l’équipe canadienne féminine de hockey sur gazon.
Avec des arrêts en Nouvelle-Zélande, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, en Argentine et en Espagne, les Canadiennes ont accumulé les milles aériens en préparation des Jeux panaméricains. Tout cela avec un seul objectif en tête.
Tout est à propos d’une qualification olympique, ce qui viendra avec une médaille d’or aux Jeux panaméricains 2015 qui démarreront ce soir quand le Canada affrontera la République dominicaine et le résultat désiré ne surprendra personne.
« Je crois que l’objectif était d’être au sommet à cette période précise de l’année », affirme Danielle Hennig de Kelowna. « Je crois que nous sommes en bonne position pour ce tournoi autant sur le plan physique que psychologique avec les quelques ajustements que nous avons apportés depuis la Ligue mondiale. »
Le Canada a pris le neuvième rang sur 10 équipes lors de la récente demi-finale de la Ligue mondiale à Valence en Espagne, ratant la qualification olympique pour 2016 offerte aux trois meilleures équipes de cette ronde.
Si les Canadiennes étaient déçues de rater cette première occasion, elles n’ont pas dérogé de l’objectif qui se présente aux Jeux panaméricains à Toronto.
« Nous nous sommes préparées pour ce moment et nous ne changeons rien dans notre façon de faire les choses maintenant que nous sommes ici », ajoute Hennig qui a joué 97 matchs internationaux pour le Canada et est une des adjointes à la capitaine Thea Culley, actuelle meneur au chapitre des sélections (136) dans le camp canadien.
Les Canadiennes sont troisièmes favorites au tournoi derrière l’Argentine et les États-Unis, mais elles savent que leurs chances sont très bonnes d’aller à Rio si elles poursuivent sur la lancée démarrée au cours des dernières années.
Depuis l’arrivée à la barre du directeur et entraîneur-chef Ian Rutledge au début de 2013, la jeune équipe nationale féminine a fait le tour du monde et a affronté plusieurs des meilleures sélections nationales du hockey sur gazon, tentant ainsi d’abaisser le plus grand obstacle à leur succès, soit leur niveau d’expérience.
Bien qu’elles ne se soient pas qualifiées pour Rio en passant par la Ligue mondiale, elles ont acquis de l’expérience contre les meilleures équipes au monde.
« Je crois que c’est toujours décevant de ne pas se qualifier du premier coup quand on place ses attentes le plus haut possible. Nous ne serions pas des athlètes d’élite si nous ne le faisions pas », affirme Culley. « Par contre, nous devons prendre du recul et regarder les performances que nous avons connues sur le terrain et réaliser que nous avons été bonnes dans tous les cas. »
Les récentes prestations contre des équipes mieux classées comme la Chine et l’Espagne ont donné un coup de pouce à la confiance en cours de route. Ajoutez à cela la lutte pour une place olympique devant une foule locale et les Canadiennes ne peuvent être écartées de la discussion pour les Olympiques, notamment dû à cette motivation accrue.
« Je crois que chaque joueuse de l’équipe a des parents ou des amis qui seront dans les estrades au cours du tournoi », indique Hennig. « C’est plutôt intéressant puisqu’il est très rare pour nous de jouer au Canada. »
Plus rare encore est cette occasion de l’emporter au pays, ce qui n’échappe pas à Culley et compagnie, qui en cas de victoire deviendraient la première équipe féminine canadienne à remporter l’or aux Jeux panaméricains et la première équipe depuis 1992 à se qualifier pour les Jeux olympiques.
« C’est très spécial, quelque chose qu’on ne peut reproduire dans un autre environnement », ajoute Culley. « C’est très palpitant comme expérience avec ce groupe de filles avec lesquelles j’aime me retrouver pour me battre à leurs côtés sur le terrain. »
Les Canadiennes disputeront leur premier match au Jeux panaméricains à 19 h HE / 16 h HP contre la République Dominicaine. Cliquez ici pour le calendrier et les résultats des matchs du Canada et pour toutes les nouvelles sur les Jeux panaméricains.