Quand Yan Huckendubler a déménagé de sa France natale vers le Canada il y a près de 30 ans, une des premières choses qu’il a faites a été de trouver un club de hockey sur gazon auquel se joindre.
C’était un geste d’habitude autant que d’un geste de passion. Aussi loin qu’il se souvienne, le hockey sur gazon a fait partie de la vie de Huckendubler.
« Ce n’est pas un grand sport en France, ça ressemble un peu à ce qu’on voit au Canada », explique-t-il de son domicile à Gatineau au Québec. « Vous jouez au hockey sur gazon seulement si quelqu’un parmi votre famille ou un ami pratique ce sport. »
Huckendubler a commencé la pratique du hockey sur gazon à Paris alors qu’il avait 11 ans. D’une façon ou d’une autre, il a été impliqué dans ce sport depuis ce jour.
Tout athlète vous le dira, il vient un temps où il faut accrocher les souliers et Yan n’a pas fait exception. Contrairement au grand nombre qui laisse le sport de côté, Yan a continué d’être de plus en plus impliqué comme bénévole au hockey sur gazon une fois son parcours de joueur terminé.
Après avoir faite partie du même club parisien pendant 29 ans, où il a été joueur, arbitre et organisateur, Huckendubler n’a pas ralenti à son arrivée au Canada.
« J’ai contacté Hockey sur gazon Canada à l’époque où les bureaux étaient à Ottawa et je leur ai dit que j’avais du temps et que s’ils cherchaient quelqu’un pour donner un coup de main, j’étais disponible », rappelle-t-il.
Ils l’ont fait.
« Mon premier poste de volontaire était dans le cadre de compétitions locales. »
Plusieurs autres responsabilités ont suivi. Ingénieur des TI de profession, un des ses rôles de bénévole a eu une grande incidence sur la croissance de la présence de Hockey sur gazon Canada à travers le monde et en ligne et il est resté en poste pendant un bon bout de temps.
« Au début des années 1990, l’Internet commençait et Hockey sur gazon Canada n’avait pas de site Web ni de courriel », explique-t-il. « J’ai fait de leur site Web un projet personnel. »
Il était un pionnier dans le secteur. Alors que d’autres associations nationales de hockey sur gazon avaient des sites Web, ils étaient plutôt utilisés à des fins statiques.
Quand Huckendubler a assisté la Coupe du Monde de hockey aux Pays-Bas en 1998, il est allé au-delà des attentes.
« Je me suis dit que puisque j’étais sur place d’abord pour aller profiter du hockey je pourrais tenter de mettre le site Web sur place, rédiger quelques articles et prendre quelques photos », raconte-t-il.
« C’était vraiment la première fois que nous faisions quelque chose de spécial sur le site Web de Hockey sur gazon Canada. »
Ce fut très bien reçu par les partisans du sport chez nous au pays qui n’avaient aucune autre façon de suivre le sport qui était et qui n’est toujours pas tellement couvert dans les grands médias.
Depuis cette première expérience en communication, Yan est devenu agent de presse de Hockey sur gazon Canada, pour la Fédération panaméricaine de hockey, et Jeux du Commonwealth Canada dans divers événements d’envergure, notamment les Jeux olympiques, la Coupe du Monde et les Jeux du Commonwealth.
Beaucoup de ses efforts ont été déployés bénévolement, mais pour Huckendubler, les bénéfices sont beaucoup plus importants que les coûts associés à ses années de bénévolat.
« Avoir l’occasion d’aller aux Jeux olympiques est encore difficile à croire », dit-il. « J’ai grandi en considérant les Olympiques comme le summum du sport. Parce que j’étais impliqué avec l’équipe canadienne aux Jeux panaméricains en 1999 et qu’ils se sont qualifiés, cela m’a permis d’aller avec eux aux Jeux olympiques de 2000. Cela reste pour moi comme un de mes meilleurs moments à vie. »
Alors que les équipes masculines et féminines du Canada s’approchent d’une qualification pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro au Brésil, Yan a hâte de profiter de la chance de retourner aux Olympiques dans un rôle de soutien.
Tout ce temps passé dans les tournois et à observer des matchs, il a développé des relations au fil des années, son rôle le plus important a possiblement été comme partisan.
« En allant à des tournois et en restant impliqué, vous avez d’abord l’occasion de voir plusieurs athlètes et plusieurs entraîneurs », dit-il. « Vous ne faites pas exactement partie de leur communauté, mais vous apprenez à les connaître alors c’est une belle expérience de les voir grandir au fil des années pour devenir des athlètes de pointe. »
Demandez à quiconque qui a croisé Yan Huckendubler et il vous dira que bien qu’il n’a jamais foulé le terrain, il est un membre à part entière de l’équipe.