Field Hockey Canada > Les Canadiennes de retour à l’entraînement après la tempête de la LM2

Le soleil était radieux et les oiseaux bien en voix, mais le magnifique temps dans lequel baignait la Côte Ouest n’était pas la seule raison qui donnait le sourire aux membres de l’Équipe nationale féminine de hockey sur gazon du Canada quand elles sont revenues à l’entraînement mercredi au Wright Field de l’Université de la Colombie-Britannique.

Ces femmes sont sur un nuage et qui pourrait les blâmer?

Le Canada vient de prendre le deuxième rang de la deuxième ronde de la Ligue mondiale (LM2) à Dublin en Irlande, ce qui leur a procuré une place en demi-finale de la Ligue mondiale en juin, où il y aura des places en jeu pour le tournoi olympique de Rio 2016.

« J’ai connu une longue carrière avec cette équipe et le succès n’a malheureusement pas toujours été au rendez-vous », explique la capitaine Kate Gillis. « Finalement, il y a quelque chose qui a tourné pour nous et cela procure un sentiment très agréable. »

Ce résultat a aussi permis aux Canadiennes de se tailler une place parmi le Top 20 du Classement mondial de la Fédération internationale de hockey (FIH). C’est donc une très belle période pour être une joueuse de hockey sur gazon au Canada.

« Je crois que plusieurs estiment que le classement ne veut pas dire grand-chose », ajoute Gillis. « N’importe quelle équipe peut remporter son prochain match. Quand nous jouons bien et que nous jouons en équipe, ce type de conviction peut nous aider à faire mieux que notre classement puisse l’indiquer. »

Le bond du Canada au classement mondial est pleinement mérité.

Les femmes étaient dominantes lors de la LM2, ne subissant que deux défaites, deux revers par un seul but contre l’Irlande (14e) et la deuxième sur les tirs en finale.

Le Canada aura maintenant deux occasions de se qualifier pour les Olympiques de Rio au Brésil : les demi-finales de la Ligue mondiale où l’équipe devra se classer parmi les trois premières pour se qualifier et les Jeux panaméricains 2015 à Toronto ou les médaillées d’or progresseront aussi vers Rio 2016.

« C’était l’objectif depuis le départ de nous assurer de nous offrir toutes les occasions de nous qualifier et ce fut le cas », affirme Ian Rutledge, entraîneur-chef de l’Équipe nationale féminine.

« Être capable d’aller à un tournoi (demi-finale de la Ligue mondiale) ou au moins trois équipes et parfois quatre et cinq équipes peuvent se qualifier directement, cela augmente les chances. »

Atteindre ce plateau a été un travail par étapes.

Les 18 derniers mois ont été fort affairés pour l’Équipe nationale féminine qui a voyagé aux quatre coins du monde pour jouer des matchs importants pour se préparer pour l’année, qui a pour objectif principal la qualification olympique, quelque chose que les Canadiennes n’ont pas fait depuis 1992.

« Le plus gros morceau qui nous a manqué a été l’expérience alors que nous nous sommes approchés de plusieurs équipes qui sont plus âgées et plus expérimentées que nous », poursuit Rutledge. « La seule chose qui peut combler l’écart d’expérience est l’expérience elle-même. »

Après avoir joué des matchs amicaux contre l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande l’an dernier, sans compter le tournoi des Jeux du Commonwealth, qui réunissait les meilleures équipes au monde, les Canadiens ont beaucoup fait pour renverser cette inexpérience et amasser des matchs importants desquels ils peuvent puiser.

Ajoutez à cela la tournée de la Nouvelle-Zélande en janvier où les Canadiennes ont affronté les fameuses Black Sticks et on se retrouve avec une situation où les Canadiennes ont fait tout un tour du jardin avant la LM2.

« Nous voulons nous assurer de nous améliorer à chaque étape du parcours. Ian a fait le travail », estime Gillis. « C’est quand nous sommes exposées aux 10 meilleures équipes au monde que nous pouvons commencer à les imiter et apprendre d’elles et cette intensité est nécessaire au sein de notre équipe. »

C’est bien d’être de retour au pays pour une période, particulièrement quand la météo de Vancouver permet des conditions d’entraînement plus confortables.

Au cours des cinq prochaines semaines, les femmes s’entraîneront avec un groupe de 27 athlètes avant de se diriger vers Toronto à la mi-mai pour une série de matchs amicaux contre l’Irlande, un adversaire familier.

L’entraînement et les matchs à Toronto se dérouleront sur le terrain des Jeux panaméricains à l’Université de Toronto et serviront aussi de premier contact pour les Canadiennes sur le terrain qui sera leur domicile lors des Jeux panaméricains.

Après Toronto, les Canadiennes prendront la direction de Valence en Espagne pour la demi-finale de la Ligue mondiale et une première tentative de qualification directe pour les Jeux olympiques. Toutefois, même si les enjeux sont énormes, le processus demeure le même.

« Rien ne change pour être bien honnête », affirme Rutledge. « C’est un projet à long terme pour cette équipe, pour nous assurer qu’elle s’améliore chaque jour. Des tournois comme la LM2 et la LM3 (demi-finales) et les Jeux panaméricains sont des occasions de mesurer nos progrès pour nous assurer que nous sommes au niveau et sur la cible en cours de route. »

Et jusqu’à présent, tout va très bien!