C’est l’heure H. À quelques jours du début des Jeux panaméricains 2015, Devohn Noronha-Teixeira de Mississauga a une leçon de ses coéquipiers de ce qui est important en matière de préparation.
« Chaque jour à l’entraînement on me demande à quoi ressemble la météo à Toronto », dit-il avant le départ de l’Équipe nationale masculine de Vancouver à Toronto. « Puisque je m’entraîne avec eux à Vancouver je leur réponds simplement que je suis avec eux depuis longtemps alors je n’ai aucune idée de la réponse à leur donner. »
Seul Ontarien au sein de l’Équipe masculine de hockey sur gazon des Jeux panaméricains, Noronha-Teixeira disputera ses premiers grands jeux avec le Canada et ce sera littéralement dans sa cour.
Cela rend unique sa position au sein de l’Équipe des Jeux panaméricains et son opinion a plus de poids au sein du groupe.
« On ne parle souvent aussi de l’attraction des jeux auprès de la population et ce que les gens en pensent », explique-t-il.
Si les collectivités de l’Ouest canadien et donc les équipes canadiennes de hockey sur gazon qui s’entraînent à Vancouver ne ressentent pas autant d’engouement pour les Jeux panaméricains, à l’image des collectivités de l’Est à l’approche des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver jusqu’au lancement des compétitions et leur télédiffusion à l’échelle nationale, l’anticipation est certainement très grande.
La tenue au Canada d’un événement de cette envergure est rare et pour tout athlète, une compétition à la maison est encore plus rare.
Pour une poignée de joueurs et leurs familles, l’enthousiasme était encore plus grand lorsque Hockey sur gazon Canada a dévoilé la composition des alignements de ses équipes pour les Jeux.
« Ma mère a probablement pleuré un peu lorsqu’elle l’a appris », affirme Amanda Woodcroft, originaire de Waterloo en Ontario qui est une de trois membres de l’Équipe canadienne féminine qui vient de l’Ontario. « Tout le monde est bien fier et ils seront tous présents pour venir nous voir et ils sont très enthousiastes de pouvoir le faire. »
Alors que les deux équipes s’entraînent à temps complet à Vancouver et disputent leurs compétitions à l’étranger, l’occasion de voir les équipes canadiennes en action au Canada, notamment en Ontario est plutôt rarissime.
« Plus nous approchons du tournoi, plus l’enthousiasme grandit parce que tout le monde m’appelle pour me demander si je vais jouer », ajoute Noronha-Teixeira qui est devenu un joueur régulier au sein de l’alignement canadien. « Je suis capable de leur répondre oui pour la première fois de ma vie. »
Si tous les joueurs canadiens habitent au pays, porter l’uniforme rouge et blanc, le fait de se retrouver dans la grande région de Toronto fait en sorte que Noronha-Teixeira, Woodcroft, Kate Gillis (Kingston) et Brienne Stairs (Kitchener) se sentent vraiment à la maison, ayant grandi ici.
« L’adrénaline sera au rendez-vous et je voudrai bien jouer devant mes parents et mes amis », explique Woodcroft. « Simplement le fait d’être ici m’enthousiasme encore plus. »
Ce sentiment sera mutuel alors que les parents et amis des athlètes sauront que de voir les Canadiens jouer à domicile sera une expérience mémorable pour bien des années à venir.