Quand Mark Pearson foulera le terrain de Madrid en Espagne dimanche, il rejoindra un groupe sélect d’internationaux canadiens de hockey sur gazon à avoir disputé 200 matchs internationaux. Le vétéran milieu de terrain originaire de Tsawwassen en Colombie-Britannique sera aussi à la porte d’une autre étape importante.
C’est une étape qu’il poursuit depuis près de 10 ans.
Pearson est présentement en Europe pour conclure une tournée avec l’Équipe nationale masculine du Canada pour des matchs contre l’Irlande et l’Espagne, deux autres qualifiées pour les Jeux de Rio 2016.
Ce voyage fait partie des dernières étapes de préparation du Canada pour les Jeux olympiques de 2016 au Brésil, où Pearson compte une fois de plus être un athlète olympique.
« L’objectif principal est à l’horizon dans quelques mois et c’est sur quoi je me concentre maintenant », indique l’athlète de 28 ans qui a été introduit au hockey sur gazon par son père et sa mère qui sont arrivés du Canada en provenance de l’Irlande et de l’Angleterre respectivement.
L’objectif auquel Pearson fait référence est les Jeux olympiques de 2016 au Brésil.
Après avoir participé aux Jeux olympiques de 2008 à Beijing, il ne peut être facile de comparer les Jeux olympiques, mais pour Pearson cette occasion est bien différente.
« Participer à des Jeux olympiques a certainement été un fait saillant, mais la blessure que j’ai subie durant le processus de qualification a fait très mal », dit-il. « J’avais pour objectif personnel de faire partie de l’équipe qui a obtenu la qualification. »
Une blessure au poignet l’a écarté des matchs de qualification en 2007, tenu hors des terrains par cette condition pendant près de 10 mois. Pendant ce temps, Pearson a regardé ses coéquipiers tout donner en route vers une qualification pour le plus important tournoi de leur sport.
Il y avait toutefois une leçon, que Pearson est en mesure de tirer de cette aventure, huit ans et deux cycles olympiques plus tard.
“Quand vous avez 20 et 21 ans et que vous regardez les gars se qualifier pour les Jeux olympiques et ne pas être en mesure même de tenir un bâton, c’est difficile », raconte-t-il. « Cela me permet d’apprécier le sport et combien je désirais être sur le terrain. »
Il a aussi pris conscience qu’il voulait faire partie du processus de qualification olympique autant qu’il désirait participer une fois de plus aux Jeux.
Le Canada ne s’est pas qualifié pour les Jeux olympiques de Londres 2012, si bien que l’attente a été longue.
L’an dernier en ronde demi-finale de la Ligue mondiale à Buenos Aires en Argentine, Pearson était au cœur de l’action quand le Canada s’est qualifié pour les Jeux olympiques grâce à une victoire surprise contre les Blacksticks de la Nouvelle-Zélande, pourtant une équipe mieux classée sur l’échiquier mondial, en quarts de finale de cette compétition.
« Réussir cela en Argentine l’an dernier est un événement que je n’oublierai jamais », dit-il. « Participer aux Jeux olympiques alors que j’étais là pour les qualifications est énorme. J’ai toujours eu cet objectif depuis 2008. »
Ce sont ces moments que Pearson considère comme les plus précieux de sa carrière.
« Les succès d’équipe sont toujours la priorité », dit-il. « Honnêtement, il n’y a rien qui offre de meilleures sensations que d’obtenir du succès avec un groupe et de pouvoir savourer une bière après avoir réalisé notre objectif. »
Comme jeune joueur ayant participé à des Jeux olympiques à un jeune âge, suivi par une qualification et une participation à la Coupe du Monde de 2010, Pearson a appris à s’habituer au succès.
« J’étais là à penser que c’était superbe, que chaque année ou après deux ans nous allions connaître de grands succès », raconte-t-il. « Par contre, le sport ne fonctionne pas comme cela et nous avons pris de temps pour revenir à l’endroit où nous pouvions réaliser nos objectifs. »
Maintenant qu’il prépare son retour sur la scène olympique comme un des leaders du groupe (l’annonce officielle de l’alignement olympique canadien sera faite le 5 juillet), Pearson crédite les anciens leaders pour ses succès actuels.
Les vétérans Rob Short, capitaine de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de 2008 et deuxième au chapitre des sélections en carrière pour le Canada ainsi que son frère Peter Short, aussi un athlète olympique, proviennent aussi de Twawwassen et ils ont contribué à la formation de Pearson comme joueur et comme homme.
« Les frères Short ont eu une grande incidence sur moi », dit-il. « Les gars m’ont appuyé et ils n’ont jamais eu peur de me dire ce que je devais corriger par moment. »
Pearson mentionne aussi Paul Wetlaufer et Steven Davis parmi les joueurs qui ont eu une incidence positive sur leur carrière. Il reconnaît aussi la croissance réalisée par de l’analyse intérieure.
« Me retrouver à l’étranger pendant quelques années a été énorme pour moi puisque j’ai réalisé que je devais beaucoup travailler pour améliorer mon jeu », dit-il à propos de ses séjours de
hockey au sein de clubs en Allemagne et en Belgique ces dernières années. « J’ai investi le travail et je crois que les résultats sont évidents maintenant. »
« J’ai aimé chaque minute de ma carrière et j’ai encore plusieurs objectifs à atteindre. »