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Aperçu olympique : Curran et les Canadiens persévèrent dans ce retour olympique

PHOTO : Taylor Curran dans un match contre les États-Unis à Surrey en Colombie-Britannique, le 7 juillet 2016 (par Blair Shier)

juillet 29, 2016 | Shaheed Devji | fieldhockey.ca

Il y a huit que l’équipe masculine de hockey sur gazon du Canada a participé aux Jeux olympiques et comme toute histoire qui a une belle fin, il y a eu bon nombre d’obstacles en cours de route.

Pour Taylor Curran de North Vancouver en Colombie-Britannique, le parcours vers les Jeux comprend les moments exaltants comme de se tailler une place au sein de l’Équipe nationale senior à 17 ans et les moments plus ardus comme le diagnostic de syndrome du compartiment qui ont remis sa carrière de hockey sur gazon en question.

L’histoire démarre en 2009 quand Curran a été retenu pour la première fois au sein de l’équipe senior. Après avoir raté l’Équipe nationale junior en 2008, Curran a été invité au camp senior et il a bien fait à l’âge de 17 ans.

« Dans le dernier match de ce camp, je crois avoir marqué trois des quatre buts », dit-il. « Quand (l’entraîneur de l’époque) Alan Brahmst est venu me parler après, il m’a dit qu’il allait me choisir. »

Cela s’est traduit par une participation à la Coupe du Monde de 2010, mais comme sa carrière de hockey sur gazon prenait son envol, il a reçu un véritable coup de poignard.

« Vers la fin de l’année, j’ai commencé à avoir des problèmes liés au syndrome du compartiment », raconte-t-il.

Cet état est caractérisé par une pression sanguine élevée dans les parois entourant les muscles des jambes et s’accompagne de crampes débilitantes.

Cette blessure a atteint son sommet en février 2011 lors d’une tournée aux États-Unis.

« Je ne pouvais pas courir sur le terrain pendant plus de quatre ou cinq minutes avant de me mettre à avoir des crampes », rappelle Curran.

« C’est après que j’ai reçu le diagnostic de syndrome du compartiment. Ma seule véritable option était d’être opéré. »

Taylor Curran du Canada en action aux Jeux panaméricains 2015 à Toronto (par Yan Huckendubler)

La chirurgie visant à réduire la pression, tout juste avant le parcours de qualification pour les Jeux olympiques de 2012 a mis fin à son rêve olympique. Curran n’irait pas à Londres, même si le Canada se qualifiait.

Au cours des deux années suivantes et malgré la chirurgie, il a continué à lutter avec les problèmes liés au syndrome du compartiment, rendant la pratique du hockey sur gazon assez ardue.

« Quand j’avais une poussée de symptômes, il fallait arrêter pendant deux mois sans jouer », dit-il. « Je devais attendre que l’inflammation se calme et disparaisse. »

Certains ont contesté sa résilience, d’autres s’il allait un jour revenir au jeu au niveau le plus élevé.

Il aurait été facile pour quelqu’un de l’âge et de l’état médical de Curran d’être découragé. Après tout, suite à une ascension en flèche, sa carrière future au hockey sur gazon était sérieusement remise en question.

Aller aux Jeux olympiques et simplement de continuer à jouer était aussi remis en question. Malgré tout, Curran ne s’est pas laissé arrêter par tout cela.

« Je n’ai jamais vraiment considéré arrêter », dit-il. « J’ai toujours senti que si je trouvais les bons traitements et que j’arrivais à tout gérer, je serais en mesure de jouer à nouveau. »

Mettez cela sur le compte de la naïveté qui l’a amené au sein de l’Équipe provinciale U-18 de la Colombie-Britannique à l’âge de 13 ans, au sein de l’Équipe de Burnaby en Premier League masculine à 14 ans ou avec l’équipe nationale senior à 17 ans, ou simplement sur celui de l’entêtement souvent requis pour être un athlète de l’élite pendant longtemps, mais Curran n’a pas laissé ce syndrome du compartiment l’abattre.

Bien qu’il traite encore avec les symptômes avec une combinaison de recettes maisons qui comprennent de se frotter le devant des tibias avec un objet plat comme un couteau à beurre, une stimulation intramusculaire (avec des aiguilles) et des modifications à son style de course, Curran est en mesure de jouer à nouveau.

Grâce à cette persévérance, il est à quelques jours seulement de devenir un athlète olympique pour la première fois.

« Vous ne croyez certainement pas que j’attendrai six autres années et trois ans de ces difficultés à surmonter les blessures pour aller à une autre grande compétition », dit-il pour illustrer son approche après sa première exposition au hockey de haut niveau. « Certainement, la Coupe du Monde est immense, mais les Jeux olympiques, c’est autre chose! »

« C’est plutôt incroyable quand j’y repense de pouvoir passer à travers de tout cela pour être en mesure d’aller à Rio. »

L’équipe canadienne masculine entreprend son parcours olympique le samedi 6 août contre l’Allemagne (17 h HE / 14 h HP).

Suivez ce parcours sur le site officiel du tournoi de hockey sur gazon des Jeux de Rio 2016.