Bien que les joueurs soient souvent invités à se familiariser avec des façon alternatives de pratiquer le sport comme le travail d ‘arbitrage ou d’entraîneur, ils en savent généralement peu sur ce qu’on décrit comme étant un poste qui permet d’être aux premières loges. Que ce soit comme chronométreur, comme juge ou au pointage, les officiels ont bâti leur place au soleil, alors que plusieurs d’entre eux ont éventuellement représenté le Canada à l’échelle internationale tout en redonnant à leurs communautés locales.
À titre de directrice nationale au sein du Conseil d’administration de Hockey sur gazon BC (FHBC), Brenda Rushton a eu une carrière mouvementée jusqu’ici au hockey sur gazon. Elle a organisé la composition de la table technique pour l’Association féminine de hockey sur gazon de l’Île de Vancouver ; elle a été la responsable technique pour l’équipe universitaire des Vikes de Uvic ; elle a représenté le Canada comme juge aux Jeux du Commonwealth de 2020 en Inde, aux Jeux panaméricains 2011 au Mexique et, plus récemment, aux Jeux des Caraïbes et de l’Amérique centrale de 2018 en Colombie. On n’aurait jamais pu imaginer que Rushton a surtout pratiqué la natation de compétition durant son enfance, elle qui n’a joué au hockey sur gazon que durant un bref instant à l’école secondaire.
L’introduction de Rushton au monde des officiels s’est faite l’année où elle donnait un coup de main à la Coupe Bridgman à vendre des T-shirts. Sa sœur, Carrie Trumpy, lui a alors demandé si elle pouvait prêter main forte à la table technique. Elle a accepté sans hésiter et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans le rôle de chronométreuse. Sa passion pour le hockey sur gazon a vite grandi par la suite. Anne Batey lui a enseigné la base, puis elle a eu d’autres mentores en Jenny John (intronisée au Temple de la renommée en 2019), Madge Johnson, Sue Jameson et Paula Parks, pour n’en nommer que quelques-unes. Sa première affectation en dehors de la province a eu lieu à Waterloo, ON, à l’occasion de la Coupe panaméricaine intérieure en 2005 – un tournoi qui s’est avéré une occasion d’autant plus spéciale que sa fille aînée, Andrea, y jouait.
« L’équipe canadienne féminine a remporté cette compétition et s’est qualifiée pour la Coupe du monde [de 2007] en Autriche, ce qui était un véritable exploit pour elles, a indiqué Rushton. J’avais l’impression d’avoir disputé le match moi aussi. Je me souviendrai toujours du fait que la table technique était un endroit tellement animé ; c’était comme être assise aux premières loges. »
Rushton se rappelle qu’à l’époque, le fait d’être derrière la table signifiait qu’il fallait savoir remplir plusieurs formulaires de match en papier. Les erreurs étaient corrigées à l’aide de liquides correcteurs de différentes couleurs, et il y avait toujours cette pression implicite qui était dans l’air en raison de la possibilité de commettre une erreur humaine. C’était avant l’introduction des nouveaux systèmes.
« Nous sommes passés du stylo et du papier – tu avais une feuille blanche et une jaune, une rose, une bleue et il fallait que tu en gardes une pour l’officiel à la fin – au format hyper-Excel et, maintenant, en ligne avec le programme dynamique Altius, a décrit Rushton. Ça rend les matchs un peu plus accessibles aux gens qui ne peuvent pas être sur place pour les regarder en personne. »
À Hockey sur gazon Alberta (FHA), on reconnaît aussi que les modifications apportées au fil du temps ont été positives. Selon la directrice exécutive de la FHA Burgundy Biletski, qui supervise le développement au niveau provincial, la capacité de s’assurer que les décisions prises sont les bonnes et un accès accru à des ressources ont fait en sorte que le rôle d’officiel est plus attrayant pour ceux et celles qui veulent s’y essayer. Et ça permet aux débutants de vivre une expérience plus positive quand ils font leurs premiers pas.
« C’est important d’avoir un volet d’introduction [aux postes techniques] dans le cadre du programme de haute performance, autant en terme d’arbitrage que du travail d’entraîneur, juste pour leur permettre de connaître ça un peu et de voir si c’est quelque chose qui les intéresse », a affirmé Biletski.
« Le travail d’officiel technique a toujours été bien implanté dans notre province… grâce à la présence de personnalités fortes dans notre communauté. Ces personnes recrutent activement de nouvelles personnes ; elles en prennent soin ; elles les forment. La présence parmi nous de gens qui ont été reconnus à l’échelle internationale, comme Keely [Dunn], John [Hrytsak] ainsi que Wendy et Tony Stewart, c’est formidable parce qu’ils sont super passionnés et ils travaillent avec tout le monde sur l’aspect numérique. »
Étant donné qu’il était impossible d’organiser des compétitions en personne en raison des mesures associées à la COVID-19, les officiels techniques et les arbitres ont tourné leur attention vers la formation en ligne. À la FHA, les gens s’impliquent au moyen de Fhumpires, une plateforme où on trouve des ressources sur l’arbitrage, ainsi que des conversations sur l’appli Clubhouse. Dunn anime le tout dans les deux cas.
Par l’entremise des réseaux sociaux, des webdiffusions en direct et des cours virtuels, il y a toujours lieu d’investir dans les gens, ainsi que dans des programmes qui sont axés sur les principes d’un sport pur.
La forte majorité des officiels qui sont recrutés et gérés oeuvrent au niveau de la base, c’est-à-dire dans les ligues, les tournois et les festivals. C’est là qu’ils commencent à gagner en expérience. Dans la ligue junior de la FHA, toutefois, les joueurs sont invités à officier dans des matchs amicaux, ce qui leur donne l’occasion d’apprendre par essais et erreurs.
« Il y a beaucoup de potentiel [enAlberta] pour bâtir et accroître le nombre de membres, ainsi que nous étendre un peu partout dans la province, a ajouté Biletski. Nous voulons revenir en force après la pandémie et amener notre sport à grandir dans de nouvelles zones – et pour y arriver, il faut commencer par la base et bâtir vers le haut. »
Le rôle de Rushton à la FHBC, en partie, est d’offrir des expériences de haut niveau aux joueurs qui cheminent dans le système afin de donner naissance à la prochaine génération d’officiels techniques.
« Nous sommes à la recherche de jeunes gens pour agir comme officiels techniques, a souligné Rushton. Pour ce faire, j’ai toujours regardé du côté des événements qui se passent ici au pays, dans le but de voir ce que nous pouvons faire pour offrir aux athlètes en devenir un encadrement qui leur permettra, par exemple, d’aller jouer à un championnat de club ou à un tournoi national mais en même temps d’avoir l’occasion de se retrouver derrière la table. Question de leur montrer, ‘voici ce que nous faisons et voici les règles qui régissent le hockey sur gazon’.
« C’est comme faire partie d’une symphonie. Toutes ces différentes pièces contribuent à l’expérience d’ensemble que vivent les spectateurs. Je pense que désormais, nous voudrons mettre de l’avant notre sport de façon à ce que les gens se disent, ‘Voilà un sport que je veux pratiquer et auquel je veux participer. Il y a une place pour moi’. Et ce n’est pas seulement qu’au niveau élite, c’est à tous les niveaux. »
Alors que l’objectif est de créer une base de données centralisée pour les officiels, Rushton estime qu’il est essentiel de discuter avec les gens de leurs aspirations pour ensuite leur donner des opportunités, que ce soit en lien avec un rôle d’officiel ou non. Alors qu’elle a pu faire estampiller son passeport à plusieurs reprises en cours de route, elle est reconnaissante d’avoir pu vivre toutes les expériences qu’elle a vécue grâce à ce rôle qu’elle a pu jouer.
«Je suis allée à des endroits où je ne serais jamais allée autrement et les[pays hôtes]ont fait des pieds et des mains pour qu’on se sente les bienvenus, a indiqué Rushton.Mon conseil aux gens, c’est d’être ouvert à toutes les opportunités qui vous sont présentées, et profitez-en au maximum. »
Devenir un officiel commence habituellement au niveau des clubs, à la base – et aussi, dans de rares occasions, quand on demande à quelqu’un de donner un coup de main à la table technique. Mais peu importe les circonstances qui amènent quelqu’un à choisir d’officier, le plus important c’est de commencer quelque part, et de comprendre les rapports de symbiose qui existent entre la table et la communauté du hockey sur gazon dans son ensemble. »
Si vous voulez vous impliquer comme arbitre ou officiel, veuillez consulter notre section des ressources sur le portail d’Équipe des équipes. Si vous aimeriez devenir bénévole de façon générale, consultez notre page d’opportunités de bénévolat. Continuez de nous suivre pour connaître d’autres façons de rejoindre les rangs de notre équipe !
Bonne semaine des arbitres et officiels !