La pression, la performance, les feux de la rampe.
Ce sont des choses avec lesquelles les athlètes d’élite doivent composer sur une base régulière. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que le défenseur de l’Équipe nationale masculine Hudson Stewart semble avoir trouvé une autre vocation où ces mêmes qualités sont sollicitées.
Il faut également avoir les bons gènes ou, pour être plus direct : il faut avoir belle apparence.
L’an dernier, Stewart a ajouté le métier de mannequin à son curriculum vitae, lui qui pouvait déjà se vanter d’une panoplie de talents et d’antécédents, par exemple le fait qu’il est un ingénieur de formation, un international au hockey sur gazon et un barman.
« Certaines personnes seront nerveuses, d’autres gagneront en confiance », déclare l’homme de 27 ans qui est né à Vancouver, en Colombie-Britannique. « Il y a des gens qui ont plus d’expérience, d’autres qui en ont moins. Ça ressemble donc beaucoup à une équipe de sport. »
« Vous devez avoir un bon synchronisme, tout le monde doit essayer de marcher au même rythme. Chaque personne porte des vêtements différents, mais fait quand même partie de l’équipe du designer de mode. Et tu veux faire de ton mieux pour le designer. »
Stewart reste donc fidèle à sa nature, celle d’un véritable joueur d’équipe. Ce sont d’ailleurs les membres de son autre équipe, ses collègues, qui l’ont incité à explorer le métier de mannequin au mois de septembre dernier. Lorsqu’il a décidé d’aller de l’avant, tous les éléments se sont mis en place aussi rapidement que quiconque aurait pu le souhaiter.
« Pendant la même semaine, j’ai soumis des photos à quelques agences en ville simplement pour voir ce que ça allait donner. Une d’entre elles a communiqué avec moi, j’ai rencontré l’agent une semaine plus tard et cette journée-là, j’ai reçu un courriel concernant la Semaine de la mode à Vancouver », explique-t-il.
« L’agent a donc pris quelques photos de moi et il a fait parvenir ma photo aux organisateurs de la Semaine de la mode de Vancouver, puis ils ont communiqué avec lui plus tard dans la journée pour lui dire qu’ils voulaient que je participe au premier défilé de mode la semaine suivante. »
À ce premier défilé, il a porté les vêtements d’un designer britannique et bien qu’il reconnaît s’être senti
« pas dans son élément », Stewart a bien aimé cette nouvelle expérience.
Et comme c’est le cas quand on pratique un sport, un peu d’entraînement ne fait pas de tort.
« Heureusement, nous avons pu nous exercer à marcher sur la passerelle afin de repérer nos marques, améliorer notre synchronisme et notre rythme, et pour s’assurer de ne pas bouger comme un paresseux ou un guépard sur la passerelle », dit-il.
Il semble bien se débrouiller à ce titre.
Depuis son premier défilé, Stewart a pris part à l’édition printemps/été de la Semaine de la mode de Vancouver, plus tôt cette année, et ensuite à la Semaine de mode nuptiale, où il a mis en valeur des vêtements de mariage indiens. Il a aussi participé à des séances de photos d’archives, pour lesquelles il a été rémunéré.
« C’est cool de pouvoir dire, ‘Ouais, je me suis fait payer pour être mannequin’ », lance-t-il.
Et bien qu’il ne prévoit pas cesser de travailler comme barman ni mettre de côté ses ambitions en matière de hockey sur gazon pour se concentrer sur sa carrière de mannequin, Stewart tient à consacrer le temps qu’il faut à ce qu’il considère comme son nouveau passe-temps, question de voir où tout cela va le mener.
« Je n’ai pas eu besoin de prendre des décisions difficiles, par exemple aller en Europe, si je devais voyager – rien de ce genre jusqu’ici », souligne-t-il.
« Un de ces jours, peu importe quand ce jour viendra, je suivrai peut-être cette voie, mais pour l’instant, je cherche simplement à savourer la vie que je mène. »
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