PHOTO : David Carter joué avec Maybank contre Kuala Lumpur HC dans la Ligue de Malaisie en février 2017 (By PMFS Sports Images)
David Carter a accumulé de nombreuses expériences mémorables sur les terrains de hockey aux quatre coins de la planète au cours des dernières années.
Après un premier tournoi olympique l’été dernier, Carter a ajouté à sa liste d’expérience cet hiver en devenant le premier Canadien à jouer dans la Ligue de Malaisie (MHL).
L’athlète de 35 ans originaire de Vancouver en Colombie-Britannique s’est engagé avec les Tigers de Maybank pour cette saison de la MHL, un circuit en activité depuis 1985 et qui a récemment commence à attire des joueurs internationaux afin de capitaliser sur la popularité du hockey à travers le monde et sur le succès de circuits rivaux comme la Ligue de l’Inde (HIL).
C’est la première fois que Carter pratique ainsi son sport avec une formation à l’étranger.
« Outre l’incitatif financier de jouer pour Maybank et dans la MHL, le plus gros facteur a été de cocher un item sur ma liste de choses à faire avant de mourir », raconte-t-il lorsque rejoint en Malaisie. « J’ai fait tellement de choses que je désirais durant ma carrière de hockey, des Jeux olympiques aux Jeux panaméricains en passant par les Jeux du Commonwealth et des Coupes du Monde, jouer dans un circuit à l’étranger est certainement quelque chose que je désirais faire depuis plusieurs années. »
Carter était l’homme de confiance du Canada durant les trois années qui ont conduit aux Jeux olympiques de 2016. Il a offert une prestation de classe mondiale en demi-finale de la Ligue mondiale de la FIH en Argentine en juin 2015 où le Canada a surpris la Nouvelle-Zélande en quarts de finale, ce qui lui ouvert les portes du tournoi olympique de Rio.
C’est justement aux Jeux olympiques de l’été dernier que le personnel d’entraîneurs des Tigers l’a remarqué et au mois de décembre, les deux parties en sont venues à une entente pour le faire venir dans la MHL.
« Je crois que ce qui s’est passé en demi-finale de la Ligue mondiale (en 2015) et ma nomination au titre de Gardien de l’année de la FIH (la même année) ont joué un rôle pour me faire connaître dans certaines de ces ligues », explique-t-il. « Cette année, je crois qu’après les Olympiques, ils ont vu l’occasion d’attirer un récent athlète olympique dans leurs rangs. »
Carter n’est pas étranger à la Malaysie ayant participé à plusieurs éditions du tournoi de la Coupe du Sultan Azlan Shah, une compétition annuelle organisée à Ipoh, ainsi qu’au Défi des Champions en 2014 à Kuantan.
Par contre, l’expérience en MHL a été unique pour le gardien canadien, qui est un de seulement quelques étrangers au sein d’une équipe à prédominance malaisienne.
« J’ai eu le grand privilège de venir sans trop connaître qui seraient les autres étrangers”, dit-il. « Quand j’ai découvert qu’il s’agissait de deux Australiens, j’ai réalisé que nous avions l’anglais en commun, dans l’espoir que nous pourrions bien nous entendre. Ce sont deux super gars et nous avons établi tout un lien. »
Carter passe beaucoup de ses temps libres avec les deux Australiens, mais il est reconnaissant de la façon dont les Malaisiens de l’équipe l’ont traité après avoir été un peu nerveux de ne pas savoir comment les choses se passeraient en raison de la grande rivalité sur le terrain entre la Malaisie et le Canada depuis des décennies.
« Je n’ai que de bonnes choses à dire, rien d’autre que de bonnes expériences de l’équipe, de la direction et du personnel », dit-il. « Tous les joueurs sont tellement accommodant. Ils me demandent toujours comment je trouve la Malaisie et comment sont les choses au Canada. Ils profitent de ces occasions pour travailler leur anglais et ils tiennent leurs discours d’équipe en Anglais même si c’est leur deuxième langue. »
C’est une expérience que Carter n’est pas près d’oublier. Bien qu’il ait coché un item de plus sur sa liste de souhaits, il connaît aussi l’importance de l’expérience comme athlète.
« Je crois que c’était d’abord pour l’expérience, de vraiment savoir ce que c’est de jouer dans une ligue à l’étranger », dit-il à propos de sa décision d’aller en Malaisie. « Cela dit, simplement de pouvoir jouer 20 matchs de haut niveau en sept courtes semaines a été une expérience qui n’a pas de prix en termes de hockey, de travailler sur mes aptitudes et me préparer pour une grosse année sur la scène internationale. »
Carter a joué chaque minute pour les Tigers cette saison et il le fera aussi jusqu’à la fin de la saison, la semaine prochaine avant de retourner à Vancouver et rejoindre ses coéquipiers canadiens en préparation pour leur premier tournoi de l’année, soit la R2 de la Ligue mondiale de la FIH à Trinité-et-Tobago, du 25 mars au 2 avril.