Field Hockey Canada > Le Canada montre du cran dans une défaite de 2-1 contre la Belgique lors de la soirée d'ouverture à Bhubaneswar

LE BUT DE MARK PEARSON EN FIN DE MATCH DONNE DU RYTHME AU CANADA EN VUE DE LA SUITE DU TOURNOI

Après trois minutes de jeu, la Belgique avait déjà sa première avance au score de la Coupe du monde de hockey masculin. Ce n’était pas là le début de match espéré pour Équipe Canada. Mais selon le vétéran milieu Mark Pearson, la réaction des siens a été très solide.

« Nous avons eu besoin d’un peu de temps pour trouver nos repères, puis nous avons fait du très bon travail pour réagir rapidement et bien jouer en défensive jusqu’à la fin du match, a-t-il affirmé. La Belgique a une des meilleures lignes d’attaquants au monde et avec nos gars en arrière, Toni (Kindler) notamment, nous avons fait du bon travail pour les garder à distance. »

Le Canada a bien redressé la barre et a eu la possession de la balle pendant un peu plus de la moitié du temps de jeu en première portion de match, même si l’équipe n’a pas réussi à y aller d’attaques incisives. À l’approche du tournoi, l’entraîneur-chef Paul Bundy avait déclaré que le Canada affichait son meilleur niveau de jeu de l’année en défensive, et ç’a paru face à la Belgique. Le noyau défensif composé de Gordon Johnston et Scott Tupper, à l’aide de la protection donnée au milieu du terrain par Sukhi Panesar et Gabe Ho-Garcia, a bien fait pour empêcher la Belgique de se rendre jusqu’au filet.

Bundy a noté que ses joueurs ont ajusté le tir après le premier quart. Ils ont alors commencé à croire en eux et dans le plan de match.

« Nous savions que nous allions devoir encaisser beaucoup de pression face à la Belgique, a noté Bundy. Nous avons affiché pas mal de cran en défensive et ensuite, nous avons commencé à attaquer un peu plus et nous avons connu une bien meilleure deuxième mi-temps. »

Le gardien de but du Canada, Antoni Kindler, a été sensationnel devant le filet pendant toute la durée du match. Il a réalisé un arrêt après l’autre, surtout en première demie, et ainsi gardé le Canada dans le coup, en plus de faire monter le niveau de frustration du côté des Belges.

« Évidemment, nous sommes déçus du résultat final, a déclaré Kindler. Mais c’est ce genre de match, où nous savons que ce sera très corsé, que nous voulons avoir la chance de disputer. Nous avons été solides dans notre moitié de terrain, notre formation est restée compacte, nous nous sommes bien défendus. Nous avons montré que nous pouvons rivaliser avec les meilleures équipes au monde. »

Les Lions rouges de la Belgique avaient les devants 2-0 à la mi-temps, et aussi le rythme du jeu en leur faveur. À la suite d’un troisième quart où Kindler et la défensive canadienne se sont montrés avares, les Caribous rouges ont bâti une bonne séquence à l’attaque à leur tour. Le Canada a alors obtenu deux coups de coin de penalty en l’espace de quelques minutes et a su profiter du deuxième.

Alors que Tupper et Johnston s’alignaient devant la défensive, Pearson a dirigé la balle dans le jeu. Et Johnston, qui avait pris le tir glissé sur le coup de coin de penalty précédent, y est allé d’une judicieuse passe arrière à Tupper, qui a décoché un puissant tir au but. À la suite d’une déviation, Pearson a rabattu la balle vers la ligne de but et l’a poussée dans la cage. Pearson avait inscrit un but il y a huit ans à la Coupe du monde de 2010 et le voilà déjà de retour sur la feuille de pointage ici en 2018.

Pearson, un attaquant devenu milieu, a reconnu que c’était un sentiment spécial de marquer un but lors du match d’ouverture du Canada, mais il a vite fait remarquer que c’est l’effort d’équipe qui prime, de même que les résultats des matchs à venir.

« C’est évidemment spécial de marquer à la Coupe du monde, mais ce tournoi-là est loin d’être fini pour nous, a dit Pearson. Nous savons que nous avons notre place ici et nous avons hâte de voir ce que nous réserve la suite. »

Bundy a fait écho aux propos de Pearson et il a indiqué qu’en raison de la solide prestation des siens en deuxième mi-temps, l’équipe peut avoir confiance qu’elle peut vraiment rivaliser avec n’importe quelle équipe au monde.

« J’ai dit aux gars de savourer le moment, tout simplement, a indiqué l’entraîneur. Quand la nervosité des premiers instants a disparu, nous avons ajusté notre jeu, nous étions mieux organisés et nous avons commencé à jouer notre match. »

Même si l’équipe canadienne n’a pas récolté de points à la suite du match d’aujourd’hui, elle pourra bâtir sur l’erre d’aller qu’elle s’est donnée au cours d’un quatrième quart mouvementé et à la suite d’une solide prestation en défensive sur l’ensemble du match et ce, contre une opposition de premier plan. Le Canada affrontera son rival du Commonwealth, l’Afrique du Sud, à l’occasion d’un match dans le groupe C qui sera crucial ce dimanche, 2 décembre à 6h30 HE.

Toutes les photos: Yan Huckendubler