Shanlee Johnston affirme qu’elle pense encore à cette fin de semaine de novembre et se demande ce qu’il aurait été possible de faire différemment.
Le Canada et l’Irlande ont disputé une série de qualification de deux matchs jusqu’à la toute fin à Dublin, l’automne dernier. Une fois la poussière retombée à la fin de la fusillade qui a duré six tours, c’est l’équipe locale qui célébrait sa qualification olympique tandis que les Canadiennes avaient un genou par terre, le coeur brisé.
« C’est une sensation qu’il est difficile de décrire, a déclaréJohnston, une athlète de 30 ans née à Vancouver. D’un côté, tu es atterrée, anéantie. Parfois, le sentiment d’impuissance est trop fort. Nous avions investi tellement de temps et de travail pour vivre ce moment. La qualification olympique, c’est le rêve que j’avais depuis l’âge de 12 ans.
« Mais en même temps, je réalise aussi que la raison pour laquelle nous pratiquons un sport, ce n’est pas pour un tournoi en particulier. Le but, c’est la bataille que tu livres. L’important, ce sont les gens avec qui tu batailles et avec qui tu grandis, et je ne pourrais être plus fière de notre équipe. C’est plus facile de dire ça à mes coéquipières et de les encourager, mais j’essaie aussi de me le dire à moi-même le plus souvent possible. »
Le parcours menant aux qualifications olympiques pour Équipe Canada a été rien de moins que spectaculaire. Les joueuses se sont regroupées en Belgique pour y tenir des séances d’entraînement hebdomadaires et elles ont évolué dans la Ligue belge, éparpillées dans différents clubs locaux. Elles ont fait une tournée en Europe,en Amérique du Nord et en Asie, où elles ont affronté certaines des meilleures équipes au monde. Les Louves canadiennes ont décroché la médaille d’argent aux Finales des Séries de hockey à Valence, puis elles ont atteint la finale des Jeux panaméricains pour la première fois depuis 1991. Au bout du compte, leur défaite en fusillade amis fin à leur rêve olympique pour les Jeux de 2020 et forcé l’équipe à réfléchir en profondeur à ces quelques derniers instants.
Maddie Secco, un milieu de terrain d’Équipe Canada originaire de Victoria, fait écho aux propos de Johnston et ajoute que la bonne préparation du Canada dans les mois précédents avait donné aux Canadiennes toutes les chances d’avoir le dessus.
« À l’approche de la série contre l’Irlande, j’étais vraiment convaincue que nous étions préparées à fond, a indiquéSecco. Nous connaissions leurs joueuses ; nous savions de quelle façon elles allaient jouer. Nous avions notre plan. Nous étions tellement prêtes au moment de nous présenter sur le terrain.
« Ça nous a vraiment brisé le coeur. Surtout en fusillade. Nous avons travaillé tellement fort pour ces deux matchs-là et ça s’est résumé à un seul instant. C’est tellement difficile. Mais c’est ça le sport et en bout de ligne, ç’aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Nous avons tout donné et je n’ai aucun regret. »
La majorité de l’équipe nationale canadienne, qui est présentement classée 14e au monde, est de retour outre-mer pour jouer dans la Ligue belge, une des ligues les mieux cotées au monde. La Ligue belge est reconnue pour sa capacité à attirer des joueuses internationales d’un peu partout dans le monde. Les Canadiennes, dont plusieurs ont signé des contrats avec des équipes de premier plan dans cette ligue, ont été bien accueillies par les clubs belges.
Secco, qui a disputé la saison 2017 avec le club de Flottbek dans la Ligue allemande, a indiqué que cet accès à un niveau de compétition étoffé et à du coaching de haut niveau en Europe représente une excellente opportunité pour les joueuses canadiennes de continuer à s’améliorer, surtout au cours d’une année où il n’y aurait pas de compétition internationale majeure au calendrier.
« Nous espérons bâtir sur le momentum que nous avons créé au cours de la dernière année, a dit Secco. Nous avons une équipe très talentueuse et ce serait très triste de voir tout ce travail ne rien donner au bout du compte. »
La prochaine étape importante pour Équipe Canada sera de se qualifier pour la Coupe du monde 2022, qui est co-organisée par les Pays-Bas et l’Espagne. L’équipe nationale canadienne féminine ne s’est pas qualifiée pour une Coupe du monde depuis 1994. Johnston a conclu en affirmant que ce groupe-ci de joueuses n’a pas fini de s’améliorer.
«Leparcours, c’est la raison pour laquelle nous faisons tout ça, a affirmé Johnston. Et nous voulons continuer de pousser pour arriver à quelque chose. La majorité de cette équipe veut bâtir quelque chose en vue de la Coupe du monde et avoir du succès à cette compétition. »
Prénom |
Nom de famille |
Équipe de club actuelle |
---|---|---|
Alexis |
DeArmond |
White Star, Bruxelles |
Rachel |
Donohoe |
Gantoise, Belgique |
Rowan |
Harris |
Cambrai HC, France |
Hannah |
Haughn |
Royal Victory HC |
Danielle |
Hennig |
Royal Victory Hockey Club |
Karli |
Johansen |
KMTHC, Belgique |
Shanlee |
Johnston |
Braxgata |
Kat |
Leahy |
Braxgata, Belgique |
Alison |
Lee |
Leiden Hockey Club, Pays-Bas |
Lauren |
Logush |
Leiden Hockey Club, Pays-Bas |
Sara |
McManus |
KHC Leuven, Belgique |
Anna |
Mollenhauer |
Vikes de UVic |
Steph |
Norlander |
KHC Leuven, Belgique |
Margaret |
Pham |
Thunderbirds de UBC |
Maddie |
Secco |
Royal Victory Hockey Club, Belgique |
Natalie |
Sourisseau |
THC Hurley, Pays-Bas |
Brie |
Stairs |
KHC Leuven, Belgique |
Holly |
Stewart |
Royal Evere White Star (Belgique) |
Kaitlyn |
Williams |
Royal Victory Hockey Club |
Elise |
Wong |
K. Mechelse T.H.C. |
Amanda |
Woodcroft |
KHCL |
Nicole |
Woodcroft |
Royal Evere White Star Hockey Club |
Kate |
Wright (Gillis) |
KHC Leuven |