Brie Stairs évalue ses options durant un match amical à Santiago au Chili en janvier 2018. Esteban Araya/Photo
Quand Giles Bonnet s’est amené sur le terrain au Club Manquehue de Santiago il y a deux semaines, il a affirmé que c’était pour lui du déjà vu. C’était le même terrain il y a 16 ans ou il a dirigé son premier match de l’Équipe nationale masculine de Belgique. Cette fois, il dirigeait l’Équipe nationale féminine du Canada pour une série de matchs sans défaite face à l’équipe hôte du Chili.
Fonctionner avec un nouvel entraîneur-chef peut être un défi, mais selon le défenseur vétéran Dani Hennig du Canada, avoir quelqu’un qui arrive avec une nouvelle perspective peut aussi être très bon pour une équipe.
« L’équipe cherche toujours à s’améliorer alors l’arrivée de quelque avec de nouvelles idées et une structure ainsi qu’un style de jeu différent est amusant et palpitant », raconte Hennig. « Giles est arrivé avec beaucoup d’enthousiasme. Il a utilisé les joueuses à différentes positions et l’équipe l’a vraiment adopté. »
Bonnet a fait écho aux sentiments de Hennig de son poste d’entraîneur. Il a dit que l’équipe avait bien réagi à la lourde charge de travail et aux changements de la structure de jeu.
« Ce qui s’est démarqué pour moi a été l’ouverture du groupe aux nouvelles idées et aux changements », raconte Bonnet. « Elles sont extrêmement motivées et s’appliquent de façon très professionnelle. »
Comme toutes les athlètes le savent, avoir un nouvel entraîneur peut donner un choc au système et même si Hennig affirme qu’il y a des douleurs de croissance, elle croit qu’un nouveau regard peut seulement profiter à l’équipe et aux athlètes.
« Comme athlète de haute performance, il est parfois épeurant d’avoir quelqu’un de nouveau, arriver, regarder votre jeu et vous mettre au défi d’être meilleures de différentes façons », raconte Hennig. « Ultimement, c’est ce que nous recherchons. »
Bâtir sur une fondation solide
Le Canada est arrivé dans cette série de rencontres au 21e rang mondial, six rangs derrière le Chili. Même si ces matchs amicaux n’étaient pas comptabilisés pour des points officiels du classement mondial, le Canada a envoyé un message clair que l’équipe appartenait au groupe des 15 meilleures équipes au monde. Pour Hennig, c’était bon de voir les résultats positifs et elle sait que l’équipe peut encore s’améliorer.
« Nous avons toujours cru à nos capacités de pouvoir rivaliser avec les meilleures équipes au monde », raconte Hennig. « Nous avons maintenant besoin de développer la régularité pour rester au plus haut niveau. Les résultats positifs contre une bonne équipe peuvent vraiment solidifier notre confiance en nous. »
Selon Bonnet, l’accent dans ces premières tournées n’est pas nécessairement une question de résultat, mais plus tôt de processus. Les objectifs étaient clairs pour chaque match et il a été heureux de voir que le style et la structure ont été adoptés par l’équipe.
« Notre accent dans les trois premiers matchs était sur la mise en application. Dans le quatrième match, nous nous sommes concentrés sur la performance et c’était plaisant de voir l’équipe produire dans ce match », raconte Bonnet.
Étapes importantes
L’équipe avait du pain sur la planche en route vers cette tournée d’entraînement : un long déplacement, une grosse charge d’entraînement, un nouvel entraîneur qui présentait de nouvelles idées et cinq matchs amicaux contre un adversaire de qualité. Si le hockey est un sport collectif et qu’une tournée est une activité d’équipe, il est bon de souligner d’importantes étapes individuelles qui ont été franchies lors de la tournée de la semaine.
Izzy Fraser de Vancouver et Sara Goodman de Cowichan ont joué leurs premiers matchs internationaux seniors à leur première tournée avec l’équipe nationale senior. Chaque fois qu’une joueuse dispute un premier match, cela vient valider les années de dévouement de l’athlète, des entraîneurs et des partisans au secondaire, dans les équipes régionales, provinciales, nationales juniors et plus encore.
Le vétéran gardien de but Kaitlyn Williams a disputé son 100e match international senior. Son père a fait le voyage au Chili pour voir sa fille franchir cette étape importante. Hennig a été une coéquipière et amie de longue date de Williams et elle affirme qu’elle a été une inspiration pour ses coéquipières depuis des années.
« J’ai joué avec [Kaitlyn] à l’Université de Victoria et nous avons faits nos premiers pas avec l’Équipe nationale dans la même période. C’était incroyable de jouer à ses côtés durant tout ce parcours », raconte Hennig. « Elle travaille tellement dur pour être toujours meilleure et elle est une grande leader pour les autres joueuses et pour les gardiennes pour qui elle est un modèle. »
Le calendrier sur le point de s’accélérer
L’équipe nationale féminine a un calendrier chargé dans les semaines et mois à venir. Les joueuses ont à peine défait leurs valises qu’elles repartiront dans deux semaines, direction Chula Vista en Californie pour une tournée d’entraînement de 10 jours marquée par quatre matchs amicaux contre les États-Unis. Ensuite, elles s’envoleront vers l’Australie pour les Jeux du Commonwealth et ensuite en Nouvelle-Zélande pour le tournoi de Hawkes Bay. Selon Hennig, la compétition est un moteur d’amélioration et elle a bien hâte de disputer tous ces matchs.
« Il n’y a rien qui remplace les matchs. Jouer souvent sera très bon pour l’équipe. Nous devons continuer d’apprendre à jouer et à offrir une performance dans les environnements de pression », indique Hennig.
L’équipe prendra les résultats positifs obtenus au Chili et continuera vers la prochaine phase de son calendrier. Bonnet dit être enthousiaste de continuer de travailler avec le groupe à appliquer de nouvelles stratégies et des changements. Il s’attend à ce que les résultats positifs continuent alors que l’équipe affrontera de nouveaux adversaires dans les prochains mois.
« Nous faisons face à une grosse courbe d’apprentissage et nous avons choisi un programme accéléré pour cette équipe. Nous allons tenter de réduire l’écart avec les équipes de point et nous avons hâte aux compétitions à venir », conclut Bonnet.