PHOTO : Le Canadien Iain Smythe célèbre un but contre la France en qualification olympique de 2012 à New Delhi en Inde.
Ils se sont affrontés dans un bon nombre de matchs d’importance. On peut affirmer sans se tromper qu’il y a lieu de considérer le Canada et la France comme des rivaux.
Plus récemment, les Canadiens ont vaincu les Français 3-2 au Défi des Champions 2014 en Malaisie. Mais un an plus tôt, à Saint-Germain en France, l’issue de la rencontre avait été bien différente.
Aux yeux de l’attaquant canadien Matthew Sarmento, cet affrontement du Tournoi de deuxième ronde la Ligue Mondiale 2013 à Saint-Germain représentait quelque chose d’énorme.
Sarmento venait de faire ses débuts avec l’équipe nationale senior et participait à sa première compétition internationale.
« C’était vraiment spécial d’être là et j’étais vraiment emballé », affirme l’athlète de 25 ans originaire de Vancouver, en Colombie-Britannique. « Je ne connaissais pas grand-chose au hockey international à ce moment-là. »
Et quelle entrée en matière ce fut.
La LM2 cette année-là faisait partie du processus de qualification en vue de la Coupe du Monde 2014 qui allait avoir lieu aux Pays-Bas. Le Canada devait terminer parmi les deux premières équipes en France afin d’obtenir son billet pour la troisième ronde et avoir une chance de se qualifier.
À l’occasion du dernier match du tournoi, les Canadiens ont affronté les hôtes français dans le cadre d’un duel sans lendemain où le vainqueur poursuivait sa route. Le Canada menait 2-0 et avait une place en ronde suivante à portée de main quand tout s’est effondré.
« Quand tu prends les devants 2-0, tu t’attends à remporter le match », explique Sarmento. « Éventuellement, on s’est retrouvé avec un score de 2-1, puis de 2-2 et nous avons perdu 3-2. Nous avions le cœur brisé. »
Le Canada ne s’est pas rendu en LM3, puis a failli à la tâche plus tard cette année-là à la Coupe Pan Am, ce qui signifie que l’équipe n’allait pas participer à la Coupe du Monde l’année suivante.
Cela faisait partie de l’apprentissage que devait vivre une équipe qui, malgré la présence d’une poignée de vétérans, était encore relativement jeune, elle qui avait une moyenne d’âge de 24,4 ans.
Et quand les Canadiens ont fait match nul contre les Français dans un affrontement qu’ils devaient remporter pour poursuivre leur quête pour une place aux Jeux olympiques de 2012, ils ont dû vivre avec un autre résultat peu satisfaisant obtenu contre la France.
« Ç’a nous a assurément laissé un goût amer dans la bouche au moment de quitter la France », déclare le vétéran Iain Smythe. « Nous espérions poursuivre et passer en troisième ronde de la Ligue Mondiale. »
Quatre années plus tard, le Canada, classé 11e, est de retour en France pour affronter l’équipe de ce pays, classée 17e, au cours d’une série de trois matchs amicaux à l’approche de la ronde demi-finale de la Ligue Mondiale qui sera disputée à Londres. Rappelons que cette compétition sert de tournoi de qualification pour la Coupe du Monde 2018.
Cette année, le Canada a connu un parcours relativement facile lors de la LM2, signe que l’équipe a gagné en maturité, elle qui compte 11 joueurs de la formation de 2013 et affiche une moyenne d’âge de 26,1 ans. Cette équipe a maintenant eu du succès dans deux présentations de la LM2, en plus d’avoir pris part à un tournoi olympique (à Rio au Brésil en 2016).
« Nous avons maintenant une équipe qui est bien équilibrée », ajoute Smythe, qui a vécu le parcours du Canada au grand complet depuis le match de l’année 2012 disputé contre la France à l’occasion du tournoi de qualification olympique tenu à New Delhi, en Inde.
« C’est une équipe compétitive, une très bonne équipe. Je trouve que c’est une opportunité formidable pour eux d’avoir la chance de nous affronter, tout comme c’est une opportunité formidable pour nous de les affronter, parce que ce sont deux équipes de calibre égal. »
Bien que le séjour en France cette année ne comporte pas d’enjeu important, mis à part la préparation en vue de Londres, le résultat est une question de fierté.
C’est aussi une occasion de venger quelque peu le résultat de 2013, si bien que le niveau d’intensité dans ces matchs sera peut-être un peu plus élevé qu’il l’aurait été normalement en raison de la rivalité qui s’est développée entre les deux formations.
« Nous sommes un peu en quête de vengeance, c’est certain », déclare Sarmento. « Je trouve que nous sommes sans aucun doute une équipe plus solide que nous l’étions à l’époque. »
Le Canada et la France disputeront le premier de leur série de trois rencontres ce dimanche 4 juin à 18h30 heure locale (12 h 30 HE / 9 h 30 HP).