Les Jeux du Commonwealth 2018 sont une affaire de famille pour les athlètes canadiens de hockey sur gazon

Gordon Johnston se souvient qu’à l’âge de 10 ans à peu près, il a joué au poste de gardien pour l’équipe de hockey sur gazon de sa soeur aînée Shanlee. Leur mère, l’entraîneuse à l’époque, a envoyé Gordon devant le filet, en pensant que ça ne dérangerait personne qu’un petit garçon prenne la place d’une gardienne qui ne s’était pas présentée.

« L’autre équipe a probablement regretté de l’avoir laissé jouer comme gardien, a raconté Shanlee en riant. Il plongeait un peu partout, il arrêtait tout. »

Pour les enfants de la famille Johnston, le monde du sport a été un élément majeur de leurs vies. Ils se rappellent d’avoir pratiqué un peu tous les sports, que ce soit du soccer, du hockey sur glace ou du basketball, mais aussi d’avoir joué à la tag dans la ruelle derrière la maison. C’est avec ce genre d’après-midi passé à jouer que Shanlee et Gordon ont développé une rivalité, mais également tissé des liens très serrés.

Maintenant, Gordon et Shanlee représentent tous deux le Canada au plus haut niveau aux Jeux du Commonwealth, cette semaine en Australie. Pour eux, le fait de pouvoir participer à de grands jeux ensemble et de pouvoir se côtoyer à cette occasion représente quelque chose de spécial. Qui plus est, au-delà de la nature compétitive de leur relation, ils éprouvent de l’admiration l’un pour l’autre.

« Quand je suis à la recherche d’une personne qui peut servir d’exemple en raison du dévouement dont elle fait preuve, je m’arrête à Shan, a déclaré Gordon. Elle travaille tellement fort, sur le terrain et en dehors. Ça me rend très fier de voir à quel point son jeu s’est développé ces dernières années. »

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Shanlee et Gordon ne sont pas les seuls membres d’une fratrie à se retrouver sur le terrain pour représenter Hockey sur gazon Canada. Amanda et Nikki Woodcroft se retrouvent à de grands jeux ensemble pour la première fois de leurs carrières. C’est un moment qu’elles ne sont pas près d’oublier.

« J’ai pu aller la voir jouer aux Jeux panaméricains à Toronto et ç’a été tellement incroyable comme expérience, mais je suis tellement contente de pouvoir être à ses côtés sur le terrain cette fois-ci », a déclaré Nikki, la plus jeune des deux soeurs.

Les soeurs Woodcroft ont toutefois l’habitude de jouer au sein de la même équipe. Elles l’ont fait brièvement à l’école secondaire, puis elles ont disputé deux saisons ensemble à l’Université de Toronto. Elles évoluent ensemble au sein du programme national depuis deux ans.

« C’était formidable de voir Nikki passer par le programme junior pour ensuite se dénicher une place au sein de l’équipe senior, a indiqué Amanda. Ç’a toujours été mon rêve de jouer pour le Canada et de pouvoir le faire aux côtés de ma sœur, c’est incroyable. »

Amanda a joué outre-mer cette année avec le KHC Leuven à Louvain, en Belgique. Nikki a fait savoir qu’elles essaient de se parler au téléphone une ou deux fois par semaine. Le fait de pouvoir se retrouver en Australie et d’affronter un tel défi ensemble aux côtés de leurs coéquipières comble Nikki au plus haut point.

« Elle me manque sur le terrain et en dehors depuis qu’elle est allée en Europe pour jouer, a indiqué Nikki. C’est incroyable d’avoir ma soeur à mes côtés à mes premiers grands jeux. Le fait de pouvoir vivre cette expérience incroyable ensemble rend le tout d’autant plus spécial ».

Chez les hommes, on retrouve deux duos de frères sur le terrain, mettant encore plus en relief le fait que le hockey sur gazon au Canada est vraiment une affaire de famille.

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Sukhi et Balraj Panesar disputent leurs premiers grands jeux ensemble. Sukhi a apporté de la stabilité au milieu du terrain au sein de l’équipe nationale masculine ces dernières années. Il a représenté le Canada aux Jeux olympiques à Rio et c’est avec plaisir qu’il amorce un nouveau chapitre aux côtés de son frère cadet.

« C’est vraiment bien de l’avoir vu se faire une place, a dit Sukhi. Il y a toujours un cachet spécial quand nous jouons ensemble, et c’est encore plus ‘cool’ de pouvoir le faire ici en Australie. »

Les deux frères ont été des coéquipiers en club pendant de nombreuses années et pour le plus jeune des Panesar, l’occasion de jouer pour le Canada avec son frère en est une qu’il attendait depuis longtemps. Balraj a représenté le Canada dans la catégorie junior et depuis, on l’a régulièrement sélectionné pour des séries de matchs de l’équipe senior. Il en est à ses premiers grands jeux au niveau senior et il veut imiter son frère au chapitre du style de jeu et du niveau de confiance.

« Nous avons des styles similaires. Nous axons notre jeu sur le contrôle de la balle. Je l’ai vu arriver alors qu’il était le plus jeune dans l’équipe et maintenant, il a progressé au point d’être devenu un meneur au sein de la formation, a dit Balraj de Sukhi. Il est certainement quelqu’un que j’admire beaucoup. »

Selon John Smythe, le plus jeune des deux frères Smythe, Iain et lui ont toujours entretenu une relation compétitive, mais saine. Il est même allé jusqu’à dire, ‘s’il n’y avait pas eu de compétition entre nous durant notre enfance, nous n’aurions pas eu le droit de manger’. Affirmation qu’il a lancé le sourire au visage, évidemment.

La rivalité entre les frères Smythe s’est poursuivie jusqu’à l’université, alors que John a joué pour les Thunderbirds de UBC et que Iain a porté les couleurs des Hawks de Vancouver. Iain a fait savoir que la compétition entre les deux est vraiment féroce sur le terrain, mais en dehors du terrain, ce sont des frères et des coéquipiers dont le dévouement pour l’autre ne se dément pas.

« Il n’y a rien que j’aime plus, même maintenant à l’entraînement, que de faire mal paraître mon frère, a affirmé Iain. La compétition me rend meilleur, ça le rend meilleur… et des mots durs sur le terrain, il y en a beaucoup aussi. »

Les deux Smythe ont vite ajouté que la compétition a beau être féroce sur le terrain, en dehors du terrain et en tant que coéquipiers, ils se soutiennent l’un l’autre avec tout autant d’intensité.

« C’est vraiment bien d’avoir ce lien avec lui sur le terrain et en dehors, a dit Iain. L’équipe au grand complet est une famille, où les joueurs se poussent les uns les autres pour s’aider à devenir meilleurs. »

Du côté des Johnston, ils n’ont plus ce lien spécial qu’ils avaient lorsqu’ils jouaient dans la même équipe, mais ils s’assurent de passer du temps ensemble quand ils sont sur la route en même temps.

« Shan et moi avons en commun notre amour du café, a dit Gordon. Nous prenons donc le temps de boire un café ensemble, et nous parlons de nos matchs, nous discutons de ce qui se passe dans nos vies. Nous échangeons des idées et passons du temps ensemble. »

C’est toujours spécial quand les gens que vous aimez éprouvent autant de passion que vous pour la même chose. Et au sein des différentes fratries qu’on retrouve en Australie cette semaine, les liens familiaux ont une signification encore plus spéciale. Vous pouvez regarder les équipes nationales masculine et féminine disputer le reste de leurs tournois respectifs aux Jeux du Commonwealth 2018 en direct à www.dazn.com et suivez-en le déroulement sur notre page qui y est dédiée ici.