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Panaméricains juniors : Tournoi en famille

Cet article a été écrit par Sarah Juggins et originalement publié sur le site panamhockey.org.

avril 21, 2016 | Shaheed Devji | fieldhockey.ca

La famille et la tradition ont joué un énorme rôle dans les choix de plusieurs jeunes joueurs de hockey alors qu’ils grandissaient et poursuivaient un avenir dans ce sport. Cela est particulièrement vrai dans la vie de deux jeunes étoiles canadiennes, Brandon Pereira et Rohan Chopra.

Brandon Pereira espère qu’il y aura des étincelles sur le terrain quand le Canada disputera le Championnat junior panaméricain de hockey au mois de mai. Si le jeune défenseur a un œil sur un brillant avenir comme électricien, c’est le hockey qui le fait rêver pour les prochaines années.

Pereira est membre de l’Équipe nationale junior de 2013 et depuis il est devenu une colonne de cette formation, conduisant le groupe aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2014 à Nanjing en Chine.

Le talentueux défenseur qui vient de Surrey en Colombie-Britannique dit qu’il se souvent encore des nerfs qui le faisaient trembler alors qu’il s’apprêtait à disputer son premier match international U-21 contre la Corée à la Coupe du Monde Junior 2013. « J’étais à Delhi et nous avions joué un gros match contre la Corée. Malheureusement nous avons perdu 7 à 4. Je me souviens d’être enthousiaste et nerveux à la fois, espérant de pouvoir tenir le coup sur la scène internationale. »

Ses doutes se sont rapidement effacés alors que la carrière de Pereira a pris son envol. Son match le plus mémorable remonte aux Jeux olympiques de la jeunesse 2014. « C’est la finale des Jeux olympiques de la jeunesse de 2014 à Nanjing et nous avons perdu aux tirs contre l’Australie. C’était vraiment mémorable en raison de l’atmosphère de se retrouver en finale aux Jeux olympiques de la jeunesse et de pouvoir représenter le Canada à ces grands jeux. »

Cette médaille d’argent et le gout du succès ont attisé l’appétit de joueurs qui étaient dans cette finale en 2014. L’équipe est restée ensemble autant que possible en raison de l’âge de chacun et Pereira a maintenu un objectif clair. « Notre but collectif est de remporter le tournoi et de nous qualifier pour la Coupe du Monde Junior. Nous travaillons dur, nous sommes engagés, déterminés comme groupe et cela nous permettra de réaliser cette ambition. »

Se dressant dans le parcours de Pereira et de ses coéquipiers est l’Argentine, soit l’équipe qui a remporté chacune des éditions de cette compétition. « Bien sûr, l’Argentine est notre plus grand rival, mais nous ne pouvons pas regarder nos autres adversaires de haut. Nous devrons respecter notre plan de match et bien jouer ensemble. »

L’équipe s’entraîne présentement six fois par semaine, sur le terrain et en gymnase et il s’agit d’une exigence qui ne doit pas être sous-estimée relativement au temps consacré par les jeunes joueurs. Apprendre comment gérer son temps et les engagements d’entraînement a été deux des défis affrontés par les joueurs de 20 ans au cours des trois dernières années.

Il est franc à propos de l’équipe et de ses propres niveaux de rendement. « Je crois que ma plus grande qualité est d’être un leader parce que j’ai beaucoup d’expérience de jeu avec l’équipe junior. Une autre qualité que j’offre à l’équipe mon éthique de travail et ma persévérance. Je crois qu’une chose sur laquelle je pourrais travailler est d’être un leader qui se fait plus entendre, car j’ai l’impression parfois d’être trop discret sur le terrain. D’un point de vue collectif, nous continuons de travailler sur notre chimie d’équipe et de jouer en unité. »

La pression de compétition au niveau le plus élevé fait sortir le meilleur de Pereira et ses ambitions de hockey comprennent des participations aux Jeux olympiques dans les rangs seniors. Il a aussi complété son cours de niveau 1 en électricité et il travaille avec un entrepreneur jusqu’à ce qu’il complète sa formation et obtienne ses qualifications officielles.

Son amour du hockey lui vient de sa famille, explique Pereira. « Mon plus grand modèle plus jeune était mon grand-père. Il a joué aux Jeux olympiques avec l’équipe de hockey sur gazon de l’Ouganda. Il m’a toujours enseigné de travail dur pour atteindre mes objectifs. »

Un autre athlète canadien qui a le hockey dans le sang est Rohan Chopra, dont le père Sandeep et la mère Maureen ont représenté le Canada sur la scène internationale de hockey sur gazon et qui étaient en Australie plus tôt cette année pour représenter le Canada à la Coupe du Monde des Maîtres.

Nous avons rejoint Sandeep avant qu’il s’envole pour l’Australie. « Rohan a toujours démontré une aptitude incroyable pour le sport. Il a pratiqué tous les sports ou presque plus jeune, notamment le hockey sur gazon, le soccer, l’athlétisme et le cross-country. Il excellait dans toutes ces disciplines. Peu importe le sport, il compétitionne avec passion. «Je crois que tous ses entraîneurs diraient de lui qu’il possède un excellent conditionnement physique, mais il est aussi reconnu pour sa capacité à comprendre les tactiques et à absorber leurs directives à un niveau qui surpasse son âge. »

Si Pereira peut remercier son grand-père pour ses gènes de hockey, Chopra est reconnaissant pour les deux côtés de sa famille. Les Chopra sont bien connus dans les cercles du hockey, bâtisseurs de communautés de hockey au Canada depuis des décennies, alors que la famille Conn – sa mère Maureen et sa tante Michelle – ont chacune porté l’uniforme de l’équipe nationale féminine. Michelle a disputé les Jeux olympiques de 1988 et de 1992 et a été intronisée au Temple de la renommée du sport de l’Alberta.

Toutefois, rejoindre le programme national n’a pas été de la tarte pour Chopra. Il a été élevé dans l’Est du Canada, ou la météo et la culture fait en sorte que le hockey est pratiqué moins longtemps que dans l’Ouest. Pour faire partie de l’équipe nationale, Chopra et plusieurs autres athlètes d’Ottawa ont déménagé à 3000 kilomètres vers l’autre bout du pays et il a mis ses études de côté.

L’athlète raconte le défi que ses coéquipiers de l’Est et lui doivent surmonter. « Le plus gros obstacle pour nous dans l’Est, et particulièrement à Ottawa est que le hockey sur gazon est surtout pratiqué à Toronto, soit à cinq heures de route. »

« À Ottawa, je peux m’entraîner avec quelques athlètes nationaux qui font aussi partie du programme national junior. Toutefois, pour de la véritable compétition de haut niveau, il faut aller en Colombie-Britannique. C’est pourquoi je suis déménagé à Vancouver pour faire partie de l’équipe nationale junior cet hiver. Je m’entraîne et je vis ici à Vancouver en préparation pour le Championnat junior panaméricain. »

Malgré cela, il n’y a jamais eu de doute que Chopra marcherait dans les traces de ses deux parents. « Grandissant avec quatre autres membres de ma famille qui aimait ce sport a eu une grande influence sur mon engagement. Nous étions tous sur le terrain cinq ou six fois par semaine même si nos équipes ne s’entraînaient pas. Nous avons pris beaucoup de plaisir à jouer, mais aussi à aider le club entier. À 14 ans j’étais déjà accroc au sport. »

« Mon frère aussi aime aussi le sport alors nous pouvions jouer ensemble et parler de hockey sur gazon. Les autres joueurs n’ont pas eu la même connexion alors il était plus difficile pour eux de se joindre au sport et d’y rester. »

La première sortie internationale de Chopra était contre les États-Unis plus tôt cette année dans le cadre d’une série de quatre matchs amicaux. « C’était certainement un des moments que j’attendais depuis longtemps, ce premier match. Me lever le matin jusqu’au premier coup de sifflet, tout semblait plus long que ce l’était vraiment », raconte-t-il à propos de son premier match.

Six mois plus tard, l’esprit compétitif de Chopra est plus actif que jamais. Son ambition immédiate est de faire partie de l’équipe canadienne qui se qualifiera pour la Coupe du Monde Junior, mais aussi devenir la première équipe autre que l’Argentine à remporter le Championnat junior panaméricain! Après, qui sait? Il aimerait aller aux Jeux olympiques, mais il est aussi déterminé de retourner à Ottawa pour aider à développer le hockey dans l’Est du pays. Il ne cache aucunement la fierté familiale en disant « C’est quelque chose de spécial de porter l’héritage de ma famille qui a déjà représenté le Canada. »