Parcours différents, même résultat : Lee et Faiczak réalisent leur rêve international

Alison Lee et Jordyn Faiczak ont suivi des parcours très différents pour atteindre leur premier tournoi international senior, mais le résultat est le même. Les deux joueuses enfileront l’uniforme du Canada pour la première fois dans le cadre du Tournoi de R2 de la Ligue mondiale féminine de la FIH.

« J’ai toujours eu ce rêve alors je suis heureuse de le réaliser », a indiqué Lee, une athlète de 22 ans originaire de Mississauga en Ontario.

Pour Lee, cette réalisation se produit après un parcours complet avec les Varsity Blues de l’Université de Toronto puis avec l’Équipe nationale de hockey intérieur, avec laquelle elle a participé à une Coupe du Monde.

Dans le cas de Faiczak, nommée au sein de l’Équipe junior de développement en 2016, tout se passe très vite.

« J’ai été retenue au sein de la liste junior de développement et j’ai participé à mon premier camp en août dernier », raconte la joueuse de 17 ans originaire de Waterloo en Ontario. « C’est un peu le tourbillon depuis avec de nouvelles expériences et de nouvelles occasions alors je suis très enthousiaste. »

Si techniquement Lee et Faiczak ont chacune fait leurs premiers pas avec le Canada la semaine dernière à l’occasion des matchs préparatoires, les rencontres du weekend au Tournoi de R2 de la Ligue mondiale féminine de la FIH 2017 Gryphon Hockey à West Vancouver marquent leur véritable entrée en matière.

Cela est encore plus spécial pour Lee, tenant compte qu’elle commençait à entretenir des doutes quant à ses chances de percer l’alignement suite à quelques rendez-vous ratés et à une série de malchances.

Nommée au sein de l’équipe en 2014, elle a disputé la Coupe du Monde de hockey intérieur 2014, ce qui la replaçait en bout de liste puisqu’elle n’a pas pu s’entraîner avec les autres joueuses de l’équipe nationale senior.

Puis l’an dernier, elle a subi une grave blessure qui a une fois de plus imposé un recul à sa carrière.

« Puisque j’étais vraiment blessée, les pensées se sont installées que je devais tout recommencer le processus pour me faire une place au sein de l’équipe » dit-elle. « Je crois que j’y suis parvenu simplement par mon grand désir de jouer pour le Canada. Cela a toujours été mon rêve. »

La persévérance a donc été le facteur le plus important pour Lee, mais il ne faut pas oublier le moment opportun.

Alors qu’elle terminait ses études, Lee a décidé de déménager à Vancouver pour se joindre au Programme national féminin et s’entraîner à temps complet.

« Je crois que c’est une combinaison d’une bonne santé et de pouvoir s’engager à temps complet envers le programme qui a été une très bonne chose pour me permettre de travailler et reprendre ma place au sein du groupe », explique-t-elle.

« Je suis souvent entrée et sortie, mais d’être ici et de véritablement me brancher aux autres filles a été bénéfique. »

Ce branchement et cette notion de moment opportun sont aussi ce qui a transporté Faiczak jusqu’à ce jour, tout près de sa première compétition internationale avec le Canada, une des plus importantes pour l’équipe au cours des dernières années.

Cette ascension s’est faite beaucoup plus vite qu’elle aurait pu l’espérer.

En 2015, Faiczak faisait le trajet en voiture entre Waterloo et Toronto pour regarder les Canadiennes participer au tournoi des Jeux panaméricains.

« Les voir jouer et entendre certaines de leurs histoires au camp puis de les avoir comme mentor est vraiment une source d’inspiration », dit-elle.

C’est là que le branchement s’est fait. Quant au moment opportun, Faiczak a suivi un chemin éprouvé pour se faire remarquer.

« J’ai été sélectionnée au sein de l’équipe provinciale de l’Ontario durant plusieurs tournois consécutifs puis on m’a remarqué aux Championnats nationaux et promu au sein de l’Équipe junior de développement », raconte-t-elle.

C’est exactement ce qui s’est produit en 2016 quand les étoiles se sont alignées.

Elle a ensuite participé à son premier tournoi junior au début de l’année à l’occasion des Championnats panaméricains juniors à Trinité-et-Tobago, puis au camp de développement du Canada en août et un an plus tard, alors que le Canada démarrait un nouveau cycle de quatre ans, elle a été invitée à une tournée d’entraînement de l’équipe senior en Australie.

Elle a certainement fait bonne impression puisqu’à l’occasion de la première compétition de l’équipe cette année, un tournoi débouchant sur la Coupe du Monde, Faiczak fait toujours partie du groupe.

« C’est un peu surréaliste », dit-elle. « C’est comme un rêve qui se réalise et tout s’est passé tellement vite que je dois prendre du recul et me concentrer pour faire ce que je dois faire et ne pas trop m’arrêter à ce qui se passe. »