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Réflexions olympiques: Paula Parks

mars 31, 2021 | Field Hockey Canada | fieldhockey.ca

La juge olympique Paul Parks revient sur l’expérience d’une vie qu’elle a vécue aux Jeux olympiques 2012 à Londres

Paula Parks a oeuvré à sa première compétition internationale comme juge à l’occasion des Jeux du Commonwealthde1998 àKuala Lumpur, en Malaisie. Vingt-trois plus tard, en tant que membre du comité des officiels de Hockey sur gazon Canada, elle demeure un élément essentiel de la communauté du hockey canadien. Puisque c’est la Semaine des arbitres et officiels et que 2021 est une année olympique, nous avons invité Parks à revenir sur l’expérience qu’elle a vécue aux Jeux olympiques 2012 à Londres et à raconter comment ça se passe en coulisses dans son rôle de juge olympique.

À L’APPROCHE DES JEUX

L’affectation de Parks aux Jeux en était une qu’elle méritait amplement. Elle avait lancé sa carrière à la table technique des Jeux panaméricains 1999 dans sa ville d’origine, Winnipeg, et elle était agente technique et juge depuis 13 ans à l’échelle internationale. Elle qui était pathologiste végétale de carrière et officiait à titre de bénévole, Parks se souvient très bien du moment où elle a reçu l’invitation pour officier aux Jeux olympiques.

« J’étais au travail quand j’ai reçu le courriel. J’étais absolument folle de joie, j’étais tellement contente. J’ai commencé à appeler et à écrire des courriels à tout le monde pour leur faire part de la nouvelle. »

Comme bien des officiels canadiens, Parks n’a guère eu l’occasion d’oeuvrer ici au pays. En fait, les Jeux panaméricains de 1999 à Winnipeg ontété une première en ce sens, et une des rares compétitions internationales où elle a pu officier en sol canadien. Pour Parks, c’était une question d’être disponible pour voyager et pour les affectations qu’on lui confiait. Et elle a répondu à l’appel dans la plupart des cas, ce qui lui a vite permis de remplir son bagage d’expérience.

« La clé, en bonne partie, c’est d’être prête à accepter les opportunités qui se présentent. Et c’est en partie de la chance, a-t-elle indiqué. Il y a des fois, par contre, où tu dois rechercher toutes les opportunités possibles. J’ai commencé par faire des tournois locaux et des compétitions canadiennes, et à partir de là, j’ai essayé d’apprendre le plus possible à chacune des compétitions auxquelles je participais. »



À l’instar des athlètes, les arbitres et officiels passent des années à rêver et à se préparer en vue d’événements majeurs comme les Jeux olympiques ou la Coupe du monde. Bien qu’elle n’ait jamais participé à une Coupe du monde de hockey extérieur (elle a plutôt oeuvré dans une Coupe du monde en salle comme déléguée technique), elle se souvient d’avoir été très fébrile dans les semaines précédant la tenue des Jeux olympiques.

« L’idée que tu t’en vas aux Jeux olympiques, ça représente quelque chose de très spécial. Ce qui rend le tout aussi merveilleux, c’est que tu peux partager ça avec des gens qui ne sont pas familiers avec le milieu du hockey. Ils comprennent, ils savent ce que sont les Jeux olympiques. »

Parks se souvient de la sensation qu’elle a ressentie à sa sortie de l’avion à Londres et au moment de partager une voiture avec un gestionnaire d’arbitres de hockey durant le trajet jusqu’en ville. Elle se souvient de l’engouement pour les Jeux olympiques. De la nervosité, de la fébrilité, des préparatifs ; c’était enfin palpable.

PLACE AUX MATCHS

Les Jeux olympiques, pour bien des gens, représentent l’expérience d’une vie. L’ampleur de l’événement est ahurissant. Partout où on regarde, les Jeux sont présents : sur les autobus, sur les bâtiments, à la télé et tout le reste. Pour les officiels en déplacement, à leur arrivée au pays trois jours avant le début de la compétition, le travaille commence. Réunions, séances d’essayage, paperasse. Le niveau d’adrénaline commence à monter. Puis, se souvient Parks, une fois que tout est fait, tu marches vers le terrain et enfin, c’est là que ça passe.

« Le processus de réflexion c’est pas mal, tout simplement : ‘C’est incroyable’. Tu le sais depuis 11 mois et tu es passée par toutes les étapes de la préparation, mais là, ça te frappe de plein fouet juste avant le premier match. Et ensuite, pour être bien honnête, une fois que le match est commencé, c’est un match comme les autres. »



Parks, avait 15 ans d’expérience internationale au moment d’aller aux JO, s’est dit d’avis que la plus grande différence, c’est la taille et la splendeur de l’événement. Elle avait pris part à plusieurs présentations des Jeux du Commonwealth et des Jeux panaméricains, ainsi qu’à d’importantes compétitions de hockey. Malgré cela, elle a été fort impressionnée – et elle l’est toujours autant à ce jour – par l’ampleur des JO. Dans la catégorie des compétitions multisports, les Jeux olympiques représentent le summum.

« C’est l’envergure de l’événement, tout simplement. C’est tellement énorme. Il y a tellement plus de choses qui se passent. Les installations pour le hockey étaient là, tout près de celles pour la natation, le plongeon, le basketball, l’athlétisme et les autres disciplines. Il y a tellement de prestige partout, a lancé Parks. C’est un tout autre niveau. »

Avec le recul, Parks réalise que l’expérience d’un match comme telle prend presque l’arrière-plan par rapport au sentiment extraordinaire de se retrouver dans une des grandes villes du monde à l’occasion de la plus grande compétition de sa vie.

« En bout de ligne, ça reste un tournoi de hockey sur gazon comme les autres. Je ne me suis jamais vraiment ‘habituée’ d’être aux Jeux olympiques. Mais c’est vrai que tu finis par trouver ton rythme comme à l’occasion des autres tournois. Tu commences à te sentir à l’aise, et tu es là pour faire le boulot. »

Parks était un des nombreux officiels canadiens en devoir à la compétition de hockey des Jeux de 2012. Wendy Stewart était là comme arbitre etJanet Ellis était déléguée technique adjointe. Selon Parks, il lui arrive souvent d’être la seule Canadienneà de grands événements. Mais ce lien de citoyenneté avecStewart et Ellis a fait en sorte que l’expérience qu’elle a vécue a été encore plus riche. Parks a indiqué que le fait de travailler aux côtés de Janet Ellis (membre du Temple de la renommée de Hockey sur gazon Canada) a été particulièrement enrichissant.

« C’était vraiment spécial. Parfois, c’est juste rassurant d’avoir d’autres Canadiens à tes côtés. Il ya toujours un lien formidable avec les autres Canadiens, a noté Parks. Et j’ai enfin pu travailler avec Janet Ellis. Ç‘a été tellement spécial pour moi. »

L’APRÈS-JEUX ET L’AVENIR

À son retour des Jeux, Parks a continué d’agir comme déléguée technique et juge à l’occasion des compétitions panaméricaines et celles de Hockey sur gazon Canada. Elle siège présentement au sein du comité des officiels de Hockey sur gazon Canada, qui cherche à renforcer la communauté des officiels et des arbitres au pays. Elle dit comprendre que les opportunités soient limitées pour les arbitres et officiels canadiens, mais elle invite les jeunes officiels à saisir toutes les occasions possibles de s’améliorer et d’emmagasiner de l’expérience.

« Nous avons eu plusieurs officiels canadiens de qualité, mais qui n’ont tout simplement pas eu l’opportunité ou provoqué les opportunités. Un conseil que j’aurais à leur donner, c’est d’accepter le plus grand nombre d’opportunités possible et gagner le plus d’expérience possible et ensuite, les affectations vont commencer à venir d’elles-mêmes », a indiqué Parks.



Selon Parks, voyager dans le monde et tisser des liens avec des gens d’un peu partout sur la planète lui ont laissé des souvenirs impérissables. Elle se sent à jamais connectée à la communauté du hockey à l’aide de son travail bénévole d’officielle et elle continue de maintenir des liens partout dans le monde. Elle considère que ces gens font partie de son « cercle ».

« C’est comme aller au camp de jour. C’est si merveilleux. Il y a de plus en plus de gens que tu apprends à connaître dans ton cercle. Au fil du temps, tu rencontres plus de gens. Puis, vient un temps où, peu importe l’endroit où tu te trouves, tu connais au moins quelques personnes, a fait remarquer Parks. C’est une fabuleuse façon de voyager. Toutes ces opportunités que tu as acceptées, elles te sont rendues au centuple. C’est une merveilleuse façon de voir le monde. »


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Bonne semaine des arbitres et officiels !