Field Hockey Canada > Rencontre avec l’attaquante canadienne junior Margaret Pham

Margaret Pham est une étoile montante de l’Équipe canadienne de hockey. Elle n’était âgée que de 15 ans quand elle a été invitée au sein de l’équipe nationale junior pour un match réunissant des athlètes de moins de 21 ans contre les États-Unis. « J’étais tellement nerveuse et je craignais de faire une erreur, mais je me suis souvenue de travailler dur et d’être fière de représenter mon pays. Porter l’uniforme rouge et blanc me procure aujourd’hui un de mes sentiments favoris. »

Ce match était disputé en Pennsylvanie, domicile spirituel de l’équipe américaine féminine, ce qui n’a fait qu’ajouter à l’intensité du tout premier match international de Margaret. « Je me souviens de jouer mes premières minutes contre les États-Unis et de réaliser que c’est à cela que la compétition internationale ressemblait », dit-elle. « Le match était d’une grande intensité et le rythme très élevé. C’était d’abord un choc, mais je savais que je voulais jouer à ce niveau. »

À l’approche des Championnats juniors panaméricains, Margaret aura l’occasion de véritablement briller pour le Canada qui désire démontrer une fois de plus les pas de géants réalisés par les équipes nationales de hockey au cours des dernières années. Alors que l’équipe senior masculine prendra la direction des prochains Jeux olympiques et que les femmes ont atteint la ronde demi-finale de la Ligue mondiale l’an dernier, il y a une ambiance positive autour d’Équipe Canada ces derniers temps.

Avec quelques semaines à faire seulement, l’enthousiasme de Margaret à propos de ce tournoi international est palpable. « Je suis enthousiaste et nerveuse à la fois. Je ne sais pas à quoi m’attendre pour mon premier tournoi international. J’ai hâte de retrouver l’équipe et de jouer dehors à nouveau. »

C’est un point important de réaliser combien dur la jeune joueuse a travaillé pour se tailler une place au sein de l’équipe. Margaret vit dans l’est du Canada, en Ontario, ou les hockeyeurs se trouvent surtout sur glace et Margaret passe beaucoup de son temps à s’entraîner à l’intérieur en raison des grosses chutes de neige. Toutefois, elle est loin d’être seule dans ce contexte, puisque 11 des joueuses invitées au tournoi à Trinité-et-Tobago proviennent de l’Ontario.

Une journée typique pour l’adolescente démarre par l’école (elle est en 12e année) de 8 h à 14 h 30. Elle se rend habituellement au gymnase après l’école et travaille sur son cardio et un peu d’entraînement de force, puis les fins de semaine sont remplies par deux sessions intenses d’entraînement de hockey.

Margaret affronte une importante courbe d’apprentissage en ce moment. Elle a fait partie d’une équipe qui a récemment joué des matchs amicaux au Chili, une expérience qui a eu une véritable incidence, dit-elle. « Aller au Chili a marqué mon premier voyage hors de l’Amérique du Nord et j’ai pu expérimenter une culture complètement différente d’où je viens. »

Elle apprend aussi ce que cela signifie de faire partie d’une équipe en déplacement, alors qu’elle passe toute la journée, chaque jour avec ses coéquipières. « Être en tournée et passer chaque moment avec vos coéquipières est tellement plaisant. C’est triste quand la tournée prend fin parce que nous formons une grande famille ensemble. »

Comme les athlètes des autres sports, devenir une joueuse élite provoque des conséquences inévitables. Pour Margaret, cela vient modifier ses plans d’avenir, signifiant qu’elle suivra un parcours universitaire différent que ce qu’elle comptait faire et ultimement un parcours de carrière différent.

« Devenir une joueuse internationale a changé tout mon avenir. Cela a eu une influence sur moi, sur le choix d’un parcours différent pour mes études que ce que j’avais planifié au départ. Je cherche à jouer aux États-Unis avec une bourse d’études puisque cela est principalement la meilleure option pour continuer à jouer au plus haut niveau possible. Par contre, depuis qu’on m’a inclus dans le programme national, j’ai décidé que de jouer au sein de l’Équipe nationale du Canada était mon principal objectif. J’ai donc décidé que la meilleure façon d’atteindre mon objectif était de centraliser mes efforts et de venir m’entraîner avec l’équipe nationale à Vancouver en Colombie-Britannique.

« J’ai été reçue au programme de kinésiologie à l’Université de la Colombie-Britannique et je déménagerai aussitôt que possible après mes études secondaires pour m’y entraîner durant tout l’été. Je suis très enthousiaste et je sais que je prends la bonne décision. »

Certainement dans un avenir prévisible, l’attention et la concentration de Margaret sont surtout axées sur le hockey. Elle est réaliste et sait que comme nouvelle membre du groupe, elle est dans une période de lune de miel. « Je suis encore jeune et je commence seulement au sein du programme, mais après avoir jeté un coup d’œil sur ce à quoi cela ressemble de représenter votre pays avec des coéquipières, il n’y a rien d’autre que je désire faire autant. »

« Je sais qu’il y aura des hauts et des bas en cours de route, ce qui est nécessaire pour progresser. Je crois sincèrement que si je travaille dur, je serai récompensée pour tous les sacrifices et les déceptions. »

À moins de trois semaines du début du Championnat junior panaméricain, toutes les joueuses n’ont plus que le hockey en tête. Comme étudiante qui passe six heures par jour à l’école, il doit être plutôt difficile de trouver l’équilibre entre les classes, le terrain de hockey et la vie sociale.

« Il est difficile de trouver un équilibre puisque je passe la majeure partie de la journée à l’école. La gestion du temps est très importante pour équilibrer l’entraînement, l’école et le plaisir. Après l’école, je prends le temps de m’entraîner et pour faire mes devoirs. C’est aussi important de prendre des pauses et j’aime bien passer du temps avec mes amis dans mes temps libres, aller manger, faire du ski de fond et relaxer à la maison. J’aime beaucoup passer du temps avec mes coéquipières, que ce soit à l’entraînement ou dans d’autres environnements. »

Quand on parle des adversaires du Canada, les possibilités sont grandes d’affronter l’Argentine en demi-finale. Dans les tournois passés, une seule équipe a vaincu les joueuses en bleu et blanc, soit le Chili lors de la demi-finale de 2008. Dans cette nouvelle ère de hockey, Margaret entretient un grand espoir d’accéder à la finale et à la Coupe du Monde Junior. « Comme équipe, nous désirons vraiment accéder à la finale. Ce sera difficile, mais ultimement, nous désirons nous qualifier pour la CMJ et je crois que c’est possible. Personnellement je veux jouer à un rythme international et exécuter autant que possible sur les lignes d’attaque. »

Margaret, qui pratique le hockey à l’Académie A&C de hockey sur gazon ne craint pas les superstitions et possède son propre rituel d’avant-match. « Avant chaque rencontre, je prends le temps de me reposer et de manger une collation. C’est habituellement un bol de Vector, mes céréales préférées. Je repasse mentalement mes objectifs et mes responsabilités personnelles pour le match. J’aime écouter de la musique et encourager le reste de l’équipe dans le vestiaire. »

Avec moins de trois semaines à faire, une série d’entraînements et une boîte de Vector dans sa valise, Margaret est prête à démarrer son premier tournoi international à l’étranger et la plus grande aventure de sa vie jusqu’à présent.