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Tokyo plus tangible pour Shanlee Johnston après avoir vécu Rio

PHOTO : La famille Johnston réunie aux Jeux olympiques de 2016 au Brésil (Courtoisie Instagram/Gordon Johnston)

septembre 21, 2016 | Shaheed Devji | fieldhockey.ca

Quand le défenseur de l’Équipe nationale féminine Shanlee Johnston a fait ses valises pour prendre la direction de Rio cet été, ce n’était pas pour la raison qu’elle avait tant espéré.

Shanlee visait les Jeux olympiques de 2016 comme joueuse, elle y est allée comme spectatrice.

Alors que les Canadiennes ont tout juste raté la qualification, Shanlee était dans les estrades du Centre olympique de hockey de Deodoro pour encourager son jeune frère Gordon qui était défenseur au sein de l’Équipe olympique masculine de hockey sur gazon du Canada.

« J’ai un peu résisté à y aller au départ en raison de la douleur encore fraîche de ne pas être parvenue à se qualifier », raconte l’athlète de 26 ans originaire de Vancouver en Colombie-Britannique.

Une fois le choc initial passé, Shanlee, comme la plupart des frères et sœurs de joueurs, était bien enthousiaste de se retrouver à Rio pour appuyer son frère et ses coéquipiers.

« Quand la question était à propos des gars qui jouaient, c’était beaucoup plus facile de m’engager et de les encourager », raconte-t-elle.

La relation entre les deux internationaux Johnston est serrée en raison de leurs expériences partagées sur les terrains de hockey sur gazon, ce qui a rendu la présence Shanlee au Brésil très précieuse pour son frère.

« Ils ont connu un premier match difficile malgré qu’ils aient joué du bon hockey”, rappelle-t-elle, en parlant de la défaite de 6-2 du Canada contre l’Allemagne en levée de rideau du tournoi olympique. « Mon frère a eu besoin d’un peu de soutien. »

Ce soutien était le bienvenu, raconte Gordon qui disputait un premier tournoi olympique en carrière.

« Shan et moi partageons des buts communs et elle est certainement quelqu’un avec qui je peux partager comment je me sens après un match », dit-il. « L’avoir avec moi pour discuter de hockey rend toujours l’expérience plus facile. »

Par contre, les bénéfices de sa présence à Rio n’étaient pas seulement pour lui.

Pour Shanlee, qui est toujours au meilleur de sa carrière de hockey sur gazon et qui espère représenter le Canada aux prochains Jeux olympiques d’été à Tokyo en 2020, se trouver à Rio présentait aussi une occasion de voir la réalisation de son objectif en personne. Friande de tout ce qui est olympique, elle dit se souvenir de l’expression sur le visage d’Alexandre Bilodeau quand il a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver et elle a vu des expressions semblables quand les joueurs de hockey sur gazon canadiens sont devenus des athlètes olympiques pour la première fois à Rio.

Pour ainsi dire, c’était comme si elle avait mis un visage sur le nom des Jeux et un sentiment tangible de l’objectif à atteindre.

« Quand nous étions dans le processus de qualification l’an dernier, tout le monde croyait que nous étions bien près d’y arriver, mais ce n’était pas tangible. Quelque chose qui était à notre portée et que nous aurions pu connaître », raconte-t-elle à propos de l’objectif d’une qualification olympique.

« Maintenant qu’elle a vu les Jeux de près et en personne et qu’elle a vu aussi les équipes qu’elle a affrontées l’an dernier sur le terrain des Jeux olympiques, c’était presque plus clair pour moi que nous appartenons à ce niveau. »

Si pour certains le redémarrage d’un cycle olympique de quatre ans peut être compliqué, l’expérience de Shanlee à Rio et le sentiment de réalité qui en découle l’ont motivé encore plus. »

« Je me sens comme si je suis tellement en bonne disposition maintenant que je veux aller sur le terrain, m’entraîner et m’améliorer », dit-elle. « J’ai simplement besoin de travailler pour maintenir le niveau. Cette passion et cette motivation de vouloir aller aux Jeux olympiques doit être maintenue pour les quatre prochaines années. »

SI c’est le cas, il y a une bonne chance que son expérience olympique se passera sur le terrain plutôt que dans les estrades.