Quand Dani Hennig s’amusait à frapper la balle avant son premier camp nationald’identification, elle n’aurait jamais osé prédire qu’elle allait vivre une telle carrière. Mais voilà que 10 ans plus tard, elle compte 200 sélections à son actif, elle a disputé plus de 50 tournois et elle a inscrit son nom dans le livre d’histoire du hockey canadien.
L’athlète originaire de Kelowna a franchi un premier grand pas en ce sens quandelle est allée s’installer à l’Île de Vancouver dans le but de jouer avec les Vikes de l’Université de Victoria. Elle a marqué le but vainqueur en finale du SUO en 2008, affichant alors ses couleurs en tant que joueuse qui sait se distinguer dans les grands moments. Elle a absorbé chaque élément d’information qu’on lui donnait et elle a amélioré son niveau de jeu à un tel point qu’on l’a invitée à participer à un camp de l’équipe nationale après seulement un an d’activité au niveau universitaire. Hennig a porté les couleurs de l’équipe nationale pour la première fois au mois de juin 2010 et elle n’a plus jamais regardé en arrière par la suite.
«Tout au long de mon parcours au sein du programme, il y a eu des femmes qui ont ouvert la voie »
Avec le soutien des joueuses d’expérience au sein de l’équipe ainsi que d’entraîneurs et de mentors, Hennig a trouvé sa place au sein du groupe et elle a continué d’évoluer vers la stature d’un joueuse partante. Hennig estime que Steph Jameson, Tyla Flexman et Katie Baker ont été des modèles à suivre pour elle, ainsi que des joueuses qui ont permis au programme d’avancer à l’époque.
Baker, capitaine de l’équipe nationale de 2010 à 2012 et ancienne coéquipière de Hennig avec son club, Meralomas, a déclaré que Hennig était ce genre de joueuse qui attirait immédiatement l’attention.
« Je me souviens qu’aux Jeux panaméricains 2011, elle s’est retrouvée dans une situation où la pression était forte et elle a fort bien relevé le défi, a indiqué Baker. Elle était relativement nouvelle à ce moment-là… mais c’est là qu’elle a vraiment décollé. C’était évident qu’elle était capable de briller sous pression et tu pouvais voir qu’elle allait connaître une longue et belle carrière. »
Hennig affirme qu’elle a cherché à saisir toutes les occasions de progresser et d’apprendre, et qu’elle a vite accepté avec entrain l’idée que ce serait ensuite à elle de forger l’identité de l’équipe et d’en être le moteur.
« Je manquais pas mal de fini quand j’ai commencé mais au fil des ans, les petits bouts de succès, le défi de repousser ses limites afin d’être meilleure de jour en jour, tu apprends à adorer ça. Tout au long de mon parcours au sein du programme, il y a eu des femmes qui ont ouvert la voie, a noté Hennig. Elles repoussaient les limites en terme de niveau de forme et par leur capacité à établir une mentalité et une identité d’équipe. »
Henniga vite monté les échelons au sein de la formation et elle est devenue une figure de proue de la ligne défensive en 2012. Et en 2013, elle était désormais considérée comme une joueuse de premier plan, en voie de devenir une des meneuses de l’équipe. Aux côtés de la capitaine actuelle Kate Wright et d’une poignée d’autres meneuses, Hennig a mené l’équipe vers de nouveaux sommets au cours des 10 dernières années. Baker a affirmé que bien que Hennig et elle aient joué en même temps pendant quelques années seulement, elle sait fort bien dans quelle mesure cette dernière a eu un impact important sur l’équipe au fil de la dernière décennie.
« Dani a fait de tout le monde qui l’entourait de meilleures joueuses, elle poussait les autres joueuses autour d’elle à devenir meilleures et à donner le meilleur d’elles-mêmes, elle les amenait à avoir de plus grandes attentes, a dit Baker. Elle en a tellement fait pour le programme. »
Dani Hennig a eu droit à sa première sélection internationale en 2010 et à sa dernière chez les seniors en 2019. Ses 200 sélections lui donnent le deuxième rang dans l’histoire du hockey canadien féminin à ce chapitre.
En 2019, au moment où Hennig a mis fin à sa carrière, les Louves canadiennes occupaient le 14e rang dans le monde, leur classement le plus élevé en une décennie. Elles ont amélioré leur statut panaméricain à chaque année à partir du moment où Hennig a rejoint les rangs de l’équipe, le point culminant de cette ascension étant la conquête de la médaille d’argent en 2019 à Lima. L’équipe est venue à un cheveu d’obtenir une place aux Jeux olympiques quand elle s’est inclinée devant l’Irlande en fusillade à l’occasion de la ronde de qualification 2019 à l’automne.
Wright, qui compte plus de 225 sélections internationales, a passé la plus grande partie de sa carrière aux côtés deHennig. Selon elle, Hennig a affiché un dévouement et engagement sans égaux à l’égard du programme et l’impact qu’elle a eu laissera une telle empreinte sur le terrain et en dehors qu’on s’en souviendra longtemps et qu’on cherchera même à s’en inspirer.
« En tant que meneuses, nous savions que nous voulions bâtir une fondation et une mentalité dans l’équipe, a indiquéWright. Dani a fait partie intégrante de tout ça. Elle était tout le temps impliquée à 100 pour cent. Nous voulions être un programme très performant, tout en offrant un bon soutien aux plus jeunes athlètes. »
Dans cette optique, Wright a d’ailleurs noté que le style de leadership de Dani était axé sur le soutien et la communication, et qu’elle a tracé la voie pour les plus jeunes en les incitant à assurer la relève.
« Elle a toujours mené par l’exemple. Elle a sacrifié son corps, elle faisait des tacles en plongeant, elle affichait un niveau d’énergie qui inspirait tout le monde, a affirmé Wright. Et bien qu’elle laisse un vide immense, elle a toujours encouragé les autres à être à la hauteur. »
En repensant à sa carrière, Hennig affirme qu’elle a de nombreux souvenirs issus des moments de joie et de déception qu’elle a vécus sur le terrain. Les Jeux panaméricains de Toronto en 2015 et les qualifications olympiques de 2019 sont des événements quiressortenttoutefoisdu lot.
« En 2015, le fait de remporter une médaille de bronze en sol canadien a eu un impact énorme, c’était la première fois en 15 ans que nous obtenions une médaille aux Jeux panam, a-t-elle souligné. Mais pour être bien honnête, les deux derniers matchs, les qualifications olympiques… J’ai alors vécu certains des moments les plus plaisants de ma carrière au hockey. Le niveau de hockey que nous avons offert à ce moment-là était probablement le meilleur que nous ayons jamais affiché durant ma carrière. Le cheminement que nous avions fait, la confiance absolue que nous avions en nous, c’était remarquable. »
Même si ça s’est terminé par une défaite crève-coeur, Hennig estime qu’elle a connu des moments qui étaient parmi les meilleurs de sa carrière à l’occasion des matchs de qualification olympique 2019.
Hennig est récemment retournée s’installer dans sa ville d’origine, Kelowna, et elle a décidé que c’était le bon moment d’accrocher son bâton et ses crampons. Bien qu’il ne soit jamais facile de dire adieu au hockey international, Hennig estime que c’était tout simplement le bon moment pour elle. Depuis qu’elle a pris cette décision, elle n’a eu droit qu’à du soutien positif de la part de ses coéquipières, de sa famille et de ses ami(e)s.
Dani Hennig prend sa retraite avec 200 sélections à son actif, le deuxième total dans l’histoire du hockey canadien féminin. Son impact et son héritage se feront sentir très longtemps après l’heure de sa retraite. Félicitations, Dani, pour une remarquable carrière.