UNE TOURNÉE DE TROIS SEMAINES EN CHINE RÉUSSIE POUR AMORCER CETTE ANNÉE DE QUALIFICATION OLYMPIQUE
Quand les Canadiennes se sont présentées sur le terrain au mois de juin dernier en vue de la Série HSO (Hockey Series Open) au Mexique, elles ont du même coup lancé leur parcours de qualification olympique. Cette semaine sans défaite à Salamanca, il y a sept mois, semble bien lointaine maintenant.
Depuis, l’équipe nationale canadienne féminine a fait une tournée en Europe, y affrontant certaines des meilleures équipes au monde ; elle s’est divisée afin que les joueuses puissent évoluer ici et là dans différents clubs de la meilleure ligue belge afin de vivre une autre expérience de haut niveau ; et elle a défait les médaillées de bronze de la Coupe du monde, les Espagnoles, dans le cadre d’une série de quatre matchs internationaux disputés avant Noël.
Donc, quand on a entendu le premier coup de sifflet, le 19 janvier, qui signalait le début d’une série de matchs contre la Chine, ce coup de sifflet signalait aussi le lancement du dernier droit dans le processus de qualification olympique. Le Canada a entrepris cette série de rencontres classé 21e au monde contre une équipe nationale chinoise classée 10e.
Après une semaine d’entraînement intensif, la série de matchs a commencé avec deux défaites écopées par les Canadiennes. L’équipe chinoise a alors adopté un style de jeu très discipliné et structuré, où chaque joueuse connaissait très bien son rôle et affichait un excellent niveau d’exécution. Ce qui a représenté un défi important pour le Canada lors des deux premiers affrontements. Les Canadiennes se sont toutefois adaptées et elles sont revenues à la charge avec deux victoires à leur tour, manoeuvrant pour faire en sorte que la balle se retrouve dans des endroits sur le terrain où elles pouvaient provoquer des revirements et profiter de rapides contre-attaques.
Le Canada a ensuite complété la série de matchs avec une défaite et un nul contre les Chinoises, faisant encore une fois la preuve que l’équipe canadienne en est une qui mérite de faire partie de la discussion quand on parle de qualification olympique. Selon le milieu de terrain d’expérience Hannah Haughn, une bonne partie du camp d’entraînement de l’automne dernier visait d’amener l’équipe à être plus efficace dans la création d’opportunités de marquer, et c’est là quelque chose que l’équipe a fort bien réussi à faire durant la série de matchs en Chine, selon elle.
«La Chine n’est pas une équipe qu’il est facile d’affronter et il a fallu apporter plusieurs changements tactiques pour venir à bout de leur pressing, a-t-elle noté. Ce qui a été positif, ce sont les différents genres d’opportunités de marquer que nous avons été en mesure de créer. »
1ÈRES SÉLECTIONS ET PLATEAUX IMPORTANTS
Un total de 36 athlètes a fait le voyage en Chine en vue du camp d’entraînement et des matchs internationaux. Pendant que les joueuses de catégorie sénior disputaient leurs six matchs officiels, un groupe de joueuses d’âge junior a affronté l’équipe U-23 de la Chine. La présence d’athlètes séniors et juniors au cours de la même tournée a permis de commencer le processus d’intégration, notamment en donnant la chance à certaines joueuses juniors d’obtenir une première sélection au niveau sénior.
Margaret Pham de UBC, Anna Mollenhauer de UVic et Elise Wong de Princeton ont toutes eu droit à leur première opportunité de s’aligner avec l’équipe sénior. Mollenhauer, dont la mère Nancy est une ancienne de l’équipe nationale féminine et est au Temple de la renommée de HGC, a indiqué que disputer son premier match international sanctionné lui a procuré une sensation spéciale. Le fait que sa mère soit sur place, elle qui avait un rôle au sein du personnel de gestion de l’équipe, a rendu le tout encore plus spécial.
LE TRAJET VERS TOKYO
Alors que les athlètes canadiennes sont de retour dans leurs environnements de club, le programme national féminin fera relâche pendant quelques mois. La majorité des joueuses retourneront avec leurs clubs belges respectifs, tandis que quelques-unes s’aligneront de nouveau avec leur équipe locale au Canada ou leur formation universitaire.
L’équipe nationale féminine pourra obtenir sa place aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo par deux moyens : la Série HSO de la FIH ou via les Jeux panaméricains. Sa finale de la Série HSO aura lieu au mois de juin à Valence, en Espagne, tandis que les Jeux panaméricains se dérouleront en août à Lima, au Pérou. Le calendrier et les détails ayant trait à ces compétitions seront affichés dès qu’on en obtiendra la confirmation.
Kate Wright, Steph Norlander et Brie Stairs ont par ailleurs eu la chance de visiter les installations olympiques à Tokyo dans le cadre d’une initiative du Comité olympique canadien visant à permettre aux athlètes/équipes de se familiariser avec les installations olympiques. Le moment était bien choisi puisqu’elles venaient toutes de terminer leur tournée d’entraînement en Chine.
Selon le capitaine de l’équipe Kate Wright, ce séjour a été inoubliable et a attisé la flamme de la motivation en elle pour que le Canada retourne aux Jeux – bien que cette motivation était déjà bien présente.
« Nous avons visité le stade pour le hockey qui est présentement en construction. Wow, j’en avais la chair de poule ! Brie, Steph et moi avons toutes pu nous visualiser en train de faire notre entrée dans ce qui sera bientôt le stade de hockey. Je dois le dire, ç’a été mon moment préféré du voyage », a affirmé Wright.
Avec un peu de chance, la prochaine fois que ces trois-là fouleront ce sol, ce sera à titre d’olympiennes prêtes à affronter le monde en 2020. Alors qu’il reste encore beaucoup de moments décisifs à vivre d’ici là, le Canada entreprendra la prochaine phase de qualification avec la confiance et la motivation nécessaires pour franchir l’étape suivante.