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Dix ans et 168 capes plus tard

juin 8, 2012 | Field Hockey Canada | fieldhockey.ca

Il y a dix ans, Stephanie Jameson jouait son premier match pour l’équipe canadienne. Cent-soixante-huit matchs internationaux plus tard, elle est prête à se lancer dans de nouveaux défis. Le 2 juin, Jameson a officiellement annoncé sa retraite de l’équipe nationale féminine du Canada

Steph a été un membre clé de l’équipe senior depuis 2002. Elle a participé à trois Jeux du Commonwealth (2002, 2006, 2010), trois Jeux panaméricains (2003, 2007, 2011) et deux Coupes panaméricaines (2004, 2009).  Le 19 février 2012, lors du tournoi de qualification olympique Road to London de la FIH à Delhi, Jameson a mérité sa 164e cape internationale, établissant un nouveau record de capes chez les femmes canadiennes – un record qui témoigne de son dévouement et de son engagement à l’équipe.

 « Steph est un leader incroyable, même si elle n’a pas le profil habituel du leader », a déclaré Paul Bundy, entraîneur-adjoint de l’équipe nationale féminine. « Elle possède un style de leadership calme et modeste. Au cours des années, sa présence constante a témoigné de son engagement. L’équipe est très reconnaissante d’avoir toujours pu compter sur elle. »

« Ce sont réellement les coéquipières avec qui j’ai évolué toutes ces années qui m’ont marquée », note Jameson. « C’était beaucoup de travail, mais j’ai vécu des expériences incroyables. »

L’une des expériences les plus mémorables de Steph au sein d’Équipe Canada a été le tournoi de qualification olympique pour 2008 à Victoria, en Colombie-Britannique.  Même si l’équipe ne s’est pas qualifiée, l’occasion de jouer devant sa famille et ses amis à domicile a été inoubliable. Elle a aussi beaucoup apprécié sa participation aux grands événements multisports qui lui ont permis de rencontrer des athlètes d’autres sports, tous réunis pour le même objectif.

Plusieurs de ces grands jeux ont été tout particulièrement significatifs pour Steph, puisqu’elle y faisait compétition aux côtés de son frère, David Jameson, membre de l’équipe nationale masculine.

« Je chérirai toujours les moments qu’on a passés ensemble quand on jouait tous les deux à l’occasion de jeux multisports », partage David. « Cela remonte aux Jeux panaméricains de 2003 à Saint-Domingue. C’était super de pouvoir compter l’un sur l’autre et de passer du temps ensemble, comme on fait à la maison. Je sens que je joue mon meilleur hockey à ces moments-là, parce qu’elle est là pour m’appuyer. »

« Je la félicite pour l’énorme accomplissement d’avoir récolté le nombre record de capes internationales chez les femmes canadiennes. Je sais très bien qu’elle a tout donné pour son équipe et son pays. Bonne chance dans cette nouvelle étape de ta vie Steph. Allez, fonce! »

Le tournoi Road to London de la FIH en février dernier aura été la dernière fois que le frère et la sœur faisaient simultanément partie des deux équipes nationales.

 « Après le tournoi de qualification olympique de février, j’ai commencé à penser à prendre ma retraite », avoue Jameson. « J’ai pris quelques mois pour y réfléchir et, en bout de compte, j’ai réalisé que je suis prête à entreprendre une autre étape de ma vie. »

À quoi ressemblera cette prochaine étape? Steph n’est pas tout à fait certaine, mais elle a maintenant le temps d’y réfléchir.

« Toute ma vie adulte, mon calendrier annuel s’établissait en fonction de l’horaire de l’équipe », partage-t-elle. « Maintenant, je prendrai un peu de recul et je me pencherai sur mon avenir; je vais prendre le temps de trouver ma passion et déterminer ce que j’aimerais faire dans ma vie professionnelle. »

« Je suis devenue la personne que je suis aujourd’hui grâce à l’engagement que j’ai pris envers quelque chose. J’ai appris comment travailler fort et avec détermination. J’ai appris que c’était important de faire d’autres choses qui me rendaient heureuse. Je crois que ça m’aidera à concilier mon travail et ma vie personnelle dans le futur. »

Steph poursuivra définitivement son implication avec le hockey sur gazon, elle veut jouer pour un club et aimerait poursuivre comme entraîneure. Elle sait très bien l’influence que peut exercer un entraîneur sur de jeunes athlètes.

« Gill Braun a été ma première entraîneure provinciale pour Team BC en 1996 », note Jameson. « Elle est une entraîneure extraordinaire et a eu une influence importante sur ma carrière. Je jouais à plusieurs sports cet été-là et Gill a été celle qui a orienté ma carrière sur le chemin du hockey sur gazon. »

Dr. Dana Sinclair a également joué un rôle dans la carrière de Steph. Sinclair, capitaine de l’équipe nationale féminine dans les années 1970, a travaillé personnellement avec Jameson lorsqu’elle s’est jointe à l’équipe nationale féminine junior en 2000.

 

« Dana m’a donné la confiance de jouer au hockey sur gazon au niveau international », avoue Steph. « À mes débuts avec l’équipe junior, elle m’a aidée à faire face à mon anxiété et à d’autres défis. »

Braun et Sinclair ne sont que deux personnes, parmi beaucoup, beaucoup d’autres, qui ont appuyé Stephanie au cours de sa carrière.

« Je suis tellement chanceuse d’avoir eu des entraîneurs fantastiques et des coéquipières incroyables », dit-elle. « Toutefois, je suis le plus reconnaissante à mes amis et à ma famille qui ont su m’appuyer dans les bons et moins bons moments, les hauts et les bas. Ma famille a vraiment été incroyable tout au long de ma carrière. »

Sa famille comprend très bien la pression de la compétition de niveau élite. Sue Jameson, la mère de Steph et David, était membre de l’équipe nationale féminine dans les années 1970. Son père, Morley Jameson, jouait au badminton pour l’Université de la Colombie-Britannique, où sa sœur Katie Jameson joue aujourd’hui au hockey sur gazon pour les Thunderbirds. Avec des liens aussi solides à la communauté du hockey sur gazon, Steph n’est pas prête à laisser le hockey derrière elle.

« Je suis certain que Steph demeurera active dans la communauté du hockey sur gazon, que ce soit comme athlète, officielle ou entraîneure », partage Bundy. « Le hockey a fait partie de sa vie depuis sa plus tendre enfance et elle possède une compréhension solide de tous les concepts de l’entraînement. Elle a d’excellentes aptitudes de résolution de problèmes sur le terrain et une compréhension du jeu à différents niveaux. Grâce à la gamme étendue d’entraîneurs avec lesquels elle a collaboré au cours des années, Steph a développé une philosophie de l’entraînement très complète. »