Les hommes et les femmes des équipes nationales de hockey sur gazon canadiennes sont arrivés à New Delhi samedi. Ils sont de passage en Inde pour une raison : mériter leur place aux Olympiques de 2012 à Londres.
L’équipe nationale masculine a représenté le Canada aux Olympiques de Beijing en 2008 et sont avides d’une autre qualification olympique. Les femmes d’Équipe Canada sont désireuses de mettre fin à une disette olympique de 20 ans, leur dernière présence olympique datant des Olympiques d’été de 1992 à Barcelone. À la suite d’innombrables heures d’entraînement, matchs internationaux et de bonnes performances aux Jeux panaméricains de 2011 – Équipe Canada est prête à rivaliser.
Les hommes et les femmes joueront un tournoi à la ronde d’une semaine débutant samedi, le 18 février. Les équipes ayant terminé première et deuxième au tournoi s’affronteront en finale, et le gagnant méritera sa place aux Olympiques. Ce sera un chemin ardu, mais les billets pour Londres sont à la portée des deux équipes nationales.
Neuf équipes masculines (Royaume-Uni, Pakistan, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine et Espagne) et neuf équipes féminines (Royaume-Uni, Chine, Corée, Pays-Bas, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Australie, États-Unis et Argentine) se sont déjà qualifiées pour Londres lors de tournois continentaux. Au total, six places olympiques sont toujours en contention; trois du côté masculin et trois du côté féminin. Le vainqueur de chaque tournoi de qualification olympique méritera sa participation aux Jeux de Londres 2012. Au total, douze équipes masculines et douze équipes féminines se donnent rendez-vous à Londres, au Riverbank Arena, du 29 juillet au 11 août 2012.
À QUOI S’ATTENDRE DU CÔTÉ MASCULIN
À l’aube du tournoi, l’équipe nationale masculine est confiante. Après une amère défaite en finale des Jeux panaméricains de 2011, les athlètes ont passé les quatre derniers mois à perfectionner leur jeu. Cette équipe a prouvé son habileté à gagner de gros matchs sous pression, et ils ont l’intention de défaire l’Inde, l’équipe hôte et la mieux classée du tournoi.
Grâce au solide leadership de Ken Pereira et de Scott Tupper, la formation canadienne affiche un beau mélange d’expérience et de jeunesse. Vous reconnaîtrez Scott Sandison, qui effectue un retour à l’équipe canadienne. Son expérience et son calme stimuleront le noyau défensif. De même, la recrue Rogier Trip insufflera une énergie supplémentaire à la défense canadienne. Trip habite présentement aux Pays-Bas, où il évolue pour l’équipe HGC de la Ligue de hockey européenne, avec ses coéquipiers Pereira et Rob Short.
« Je suis vraiment heureux de faire partie d’Équipe Canada », a partagé Trip. « J’ai vraiment hâte [au tournoi de qualification olympique]. J’ai hâte de jouer des matchs dans un gros stade, devant plusieurs partisans. »
Effectivement, il s’agira d’une grosse foule. Les Indiens font partie des amateurs de hockey les plus enthousiastes du monde. De plus, Delhi est un site particulièrement excitant pour plusieurs des athlètes et du personnel de l’équipe masculine, puisque plusieurs possèdent un solide héritage indien. Jagdish Gill est originaire de Kolkata, au Bengale-Occidental. Gabbar Singh, de Batala, au Punjab, a déjà joué pour l’équipe nationale junior de l’Inde avant de déménager à Toronto, à l’âge de 19 ans. Kinder et Minder Gill, deux frères membres du personnel, sont originaires de Manuke, au Punjab. Ken Pereira, capitaine de l’équipe, possède aussi un héritage indien, ses parents sont nés et ont grandi en Inde avant d’immigrer au Canada.
Scott Tupper, défenseur et vice-capitaine de l’équipe, est à la veille d’obtenir sa 150e cape internationale pour le Canada (il en compte actuellement 149). Tupper est un membre important de l’équipe nationale depuis 2005. Aux récents Jeux panaméricains, le joueur de 25 ans a marqué neuf fois, se classant remportant le titre du meilleur marqueur de la compétition.
À QUOI S’ATTENDRE DU CÔTÉ FÉMININ
Les femmes canadiennes sont classées quatrièmes de leur tournoi de qualification olympique, derrière l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Italie – mais elles sont fin prêtes à causer la surprise. Après avoir semé la frousse chez les championnes du monde de l’Argentine aux Jeux panaméricains de 2011, les Canadiennes sont confiantes qu’elles pourront rivaliser et défaire des équipes mieux classées qu’elles. Depuis Guadalajara, l’équipe canadienne a travaillé à améliorer ses lacunes et perfectionner ses forces sous le leadership de leur entraîneur-chef, Louis Mendonca. Medonca connaît la recette d’une qualification olympique : il avait mené l’équipe nationale masculine à Beijing en 2008.
L’équipe nationale qui compétitionnera à New Delhi est sensiblement la même que nous avons vu à Guadalajara, avec quelques nouvelles additions, dont Maddie Secco, de Victoria, en Colombie-Britannique et Kate Thompson, de Vancouver. Katie Baker, vétéran et capitaine de l’équipe, est confiante en son équipe, qu’elle décrit de « compétitive et coriace ». « Nous sommes toutes prêtes à faire compétition ensemble », a-t-elle déclaré.
La vétéran Stephanie Jameson éclipsera sous peu la marque record de capes internationales de l’équipe féminine canadienne, présentement détenue par Lauralee Kopeck, qui comptait 163 présences internationales. Stephanie a joué 162 matchs pour le Canada depuis ses débuts internationaux en 2002. L’approche de ce record n’est pas surprenant pour la famille Jameson : le hockey sur gazon coule dans les veines des trois enfants. Sue Jameson, la mère de Steph, a également évolué pour l’équipe nationale féminine. Son frère David joue présentement pour l’équipe nationale masculine et leur plus jeune sœur, Katie, fait partie de l’équipe des Thunderbirds de UBC.