Photo : Richard Hildreth, Jagdish Gill et Matthew Sarmento lors de l’hymne national avant un match contre les États-Unis, le 9 juillet au Rutledge Field de West Vancouver – par Stewart Johnstone
Quand l’équipe canadienne masculine de hockey sur gazon sautera sur le terrain pour les Jeux olympiques le 6 août contre l’Allemagne, le rêve d’une vie de 16 athlètes se réalisera.
Pour le défenseur Jagidsh Gill et ses coéquipiers canadiens, le rêve olympique ne s’est pas réalisé sans sacrifice.
Participer aux Jeux olympiques exige certainement des compromis au chapitre des finances, des relations, des études, de leur carrière et de choses simples comme de passer du temps avec leur famille et leurs amis.
Pour Gill, une décision en route vers Rio aurait pu conduire à un échec pur et simple de participer aux Jeux olympiques.
C’est une décision qui illustre le type de caractère que Gill incarne.
Quand Gill a démarré sa pratique du hockey en Inde, son pays d’origine, atteindre les Jeux olympiques a toujours été un objectif, mais le parcours pour y parvenir n’a pas toujours été clair.
Quand une occasion de déménager au Canada s’est présentée en 2006, il a dû prendre la décision de laisser ses rêves de hockey sur la plus importante scène de côté à seulement 21 ans.
« Parfois quand il se passe beaucoup de choses dans nos vies, on a besoin de s’arrêter un peu », dit-il. « Le rêve olympique était certainement ma priorité, mais les conditions s’aggravaient à l’époque. »
Il est venu au Canada pour améliorer sa vie, mais avec sa famille toujours en Inde comptant sur lui pour un soutien financier, il devait s’éloigner du hockey.
« J’étais le seul qui gagnait de l’argent à l’époque puisque mes sœurs étaient encore aux études. »
Il a donc pris une pause à son arrivée au pays jusqu’en 2009 quand il a été à nouveau confortable pour recommencer à jouer.
« J’ai participé au Championnat national avec l’équipe de l’Ontario », raconte-t-il. « Puis j’ai été invité au camp national en 2009 et j’ai fait bonne impression. »
Gill n’était pas encore résident permanent ni citoyen alors malgré l’intérêt de l’Équipe nationale, il ne pouvait pas représenter le Canada.
Il a passé l’année 2010 à s’entraîner avec l’équipe, mais il n’a pas participé à la tournée. Il a pu obtenir sa citoyenneté en 2011 et son premier tournoi a été aux Jeux panaméricains de 2011 au mois de septembre.
« Certains rêves ne sont pas faciles à réaliser, il y a du travail acharné nécessaire pour y parvenir », rappelle-t-il. « Je me suis poussé pour atteindre ces rêves. Les rêves doivent toujours être protégés. »
Les rêves de Gill ne comprenaient pas seulement de pratiquer le hockey, mais aussi d’offrir une occasion à sa famille d’atteindre ses propres rêves.
En cours de route, il a été en mesure de commanditer ses sœurs et de les faire venir au Canada. Sa famille vit maintenant à Vancouver et est sur le point de le voir devenir un athlète olympique à Rio.
« J’étais sans mot, véritablement engourdi », dit-il à propos de sa nomination au sein de l’Équipe olympique. « C’était certainement un sentiment différent dans ma vie que je n’oublierai jamais. »
Le Canada entreprend son parcours olympique le samedi 6 août contre l’Allemagne (17 h HE / 14 h HP).
Suivez le tournoi de hockey sur gazon sur le site officiel des Jeux de Rio 2016.