Dans trois semaines, l’Équipe canadienne féminine de hockey sur gazon sautera sur le terrain du Rutledge Field à West Vancouver en Colombie-Britannique et Rachel Donohoe compte bien faire partie du groupe.
Ce serait une occasion spéciale pour elle, puisqu’elle est originaire de la région.
« La possibilité de jouer dans ma cour est vraiment surréaliste puisque les filles n’ont pas souvent cette occasion », raconte l’athlète originaire de North Vancouver en Colombie-Britannique. « Particulièrement sur le terrain sur lequel j’ai évolué depuis mon enfance. »
Aussi récemment que l’an dernier, cette possibilité ne semblait pas ouverte pour Donohoe qui ne faisait pas partie du programme national féminin.
Après avoir remporté une médaille d’argent aux Jeux panaméricains juniors, puis avoir fait le saut avec l’équipe senior en 2012, Donohoe s’est retrouvé à l’écart du programme à la fin de 2014.
C’est à ce moment qu’elle a décidé d’aller en Allemagne pour s’aligner avec le club d’Ulster.
« Au départ, il y avait beaucoup d’inconnu dans ce plan », explique-t-elle. « Je n’étais pas sûre que ce voyage dure jusqu’en décembre ou plus longtemps encore. »
Donohoe a joué une saison complète en Europe, soit d’août 2015 à juillet 2016 et elle en est revenue très satisfaite.
« J’ai cru que l’Allemagne allait être ma dernière expérience de compétition en hockey sur gazon puisque je revenais pour me concentrer sur mes études. »
Si l’Allemagne n’a pas été son chant du cygne, la saison 2016 des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique aurait été l’occasion parfaite pour Donohoe de tirer sa révérence pour devenir infirmière après sa dernière année à l’UBC.
Les membres du programme national féminin Steph Norlander, Rachel Donohoe et Hannah Haughn lors de la remise des prix d’U Sports 2016 (par Len Catling, directeur principal des communications et des relations médias à l’UBC)
Donohoe a été membre d’une équipe des Thunderbirds qui a remporté un sixième titre national de suite et elle a été élue Joueuse par excellence de l’Association Canada West au terme de la campagne.
Si l’intention était d’effectuer un dernier tour de piste, une dernière saison très réussie avec l’UBC aurait pu être tout ce dont Donohoe avait besoin pour s’éloigner ensuite de la compétition.
Tous sont forcés d’admettre aujourd’hui que les plans ont changé.
« Avec le temps, j’ai réalisé que je regretterais de ne pas tenter une fois de plus de faire ma place avec l’équipe nationale », explique-t-elle. « J’ai eu suffisamment de chance pour qu’Ian (Rutledge, entraîneur-chef de l’équipe nationale féminine) et Steph (Andrew, entraîneur adjoint) m’invitent à faire un essai avec la formation. »
Disons simplement que cet essai a été concluant.
Donohoe a été nommée au sein de la formation senior féminine de développement pour 2016-2017 et avec le tournoi de R2 de la Ligue mondiale féminine à West Vancouver au mois d’avril et la possibilité de jouer à la maison, son parcours de hockey sur gazon profite d’un second souffle.
Si son inclusion au sein de l’équipe qui jouera à West Vancouver du 1er au 9 avril n’est pas garantie, c’est son approche qui solidifie sa position qu’elle est prête à poursuivre son parcours de joueuse internationale de hockey sur gazon.
« Suite à l’expérience que j’ai vécue, j’ai développé un aperçu plus positif », explique-t-elle. « Si je ne ne suis pas retenue (cette fois), c’est malheureux, mais je lèverai les yeux vers la prochaine sélection. »
Les Canadiennes disputeront le premier match de la R2 de la Ligue mondiale de la FIH à la maison, le 1er avril à 16 h 30 (heure locale) contre le Mexique.