Field Hockey Canada > Lettre ouverte du membre du Temple de la renommée Nancy Mollenhauer aux anciens joueurs

Mon nom est Nancy Mollenhauer (Charlton) et j’ai été membre de l’Équipe canadienne féminine de hockey sur gazon de 1982 à 1988.

Je vous dirais tout d’abord que c’est avec une certaine appréhension, mais surtout avec enthousiasme que je m’assis pour rédiger cette lettre. J’ai souvent pensé le faire par le passé, mais avec la récente perte du financement d’À Nous le Podium par notre équipe féminine et les résultats malheureux au récent tournoi de R2 de la Ligue mondiale, le moment semble bien choisi de mettre sur papier une partie de ma réflexion.

Après avoir annoncé ma retraite et entamé ma « vie après le hockey », je dois admettre que je n’ai pas trop suivi l’équipe de près. Toujours intéressée par ses progrès, la vie continue et apporte son lot d’occupations.

Après avoir fait mes études à l’Université de Victoria et enseigné dans la région, je me suis marié et nous avons eu deux filles. Je pratiquais toujours le hockey dans un circuit féminin et je dirigeais des formations à l’école et dans la collectivité alors ce n’est pas comme si je m’étais complètement retirée du sport. Quand Victoria a été choisie pour accueillir un des tournois de qualifications olympiques pour les Jeux de 2008, on m’a demandé de m’impliquer. J’ai vu là une occasion trop belle pour la laisser passer : du hockey de classe mondiale dans ma cour. J’ai vraiment aimé être bénévole lors de ces qualifications. Ce fut une superbe occasion de me rebrancher à mes amis et anciens du hockey.

Passons à janvier 2016 alors que je suis toujours enseignante, entraîneure et impliquée au hockey. Par une série de circonstances heureuse, on m’a demandé d’être gérante de la tournée de l’équipe nationale féminine en Nouvelle-Zélande dans le cadre du Festival international de hockey sur gazon de Hawke’s Bay.

Six des huit équipes participantes aux Jeux olympiques d’été de Rio étaient présentes alors c’était une occasion fantastique pour le Canada. L’équipe avait été discrète, mais s’améliorait constamment au classement mondial et ce festival offrait l’occasion parfaire de voir comment nous nous mesurions contre certaines des meilleures équipes au monde.

Les filles ont joué au-dessus de toutes les attentes et cela témoignait de la récente centralisation du groupe à Vancouver. J’ai vu l’équipe jouer et remporter une médaille de bronze aux Jeux panaméricains en août 2015. Le même groupe d’athlètes aux Jeux panaméricains et en Nouvelle-Zélande était deux équipes complètement différentes.

Sans rien enlever à leur médaille de bronze, six mois peuvent faire une grande différence et j’ai été renversée par le niveau de leur rendement en Nouvelle-Zélande. Elles avaient tourné le coin et étaient capables de courir et de jouer avec certaines des meilleures équipes au monde. C’était un moment très palpitant!

J’ai aussi rejoint l’équipe en tournée aux États-Unis au mois d’août 2016 et une fois de plus en janvier dernier à Gold Coast en Australie. Comme groupe, autant sur le terrain comme à l’extérieur, les filles ont poursuivi leur amélioration, gagnant en confiance et elles étaient en bonne position à l’approche du tournoi de R2 de la Ligue mondiale au début du mois d’avril à West Vancouver. Les résultats de début de tournois démontraient une équipe en voie de réaliser son objectif, soit d’accéder à la ronde demi-finale de la Ligue mondiale et poursuivre ses préparatifs en vue d’une qualification pour la prochaine Coupe du Monde et ensuite pour les Jeux de Tokyo 2020.

Une défaite dévastatrice contre le Belarus en quarts de finale ont fait voler tous les espoirs en éclat et la réalité a rapidement remise en question la place du Canada à la Coupe du Monde et aux Jeux olympiques.

Voici donc la situation.

Le financement fédéral est lié aux espoirs de podium si bien que les Canadiennes ont perdu leur soutien de 300 000 $ de l’organisme À Nous le Podium. L’Équipe se retrouve en mode « Payer pour jouer » et aucune de nous comme anciennes joueuses n’a besoin de rappel à propos de l’engagement de temps sur le terrain comme hors du terrain pour être compétitive sur la scène internationale.

Nous faisons tous partie d’Équipe Canada. Comme anciens, nous avons revêtu l’uniforme blanc et rouge pour nous tenir et représenter ce pays qui est le nôtre. Peu importe notre expérience personnelle comme membre de l’équipe nationale, ce sont les souvenirs partagés d’avoir l’honneur de sauter sur le terrain pour représenter le Canada. L’équipe a besoin de notre soutien aujourd’hui alors j’encourage chacun de nous à considérer faire un don à une ou plusieurs initiatives de financement que l’équipe a organisés afin de poursuivre le rêve de qualification pour Tokyo 2020.

Il semble plus qu’approprié en ce 150e anniversaire de la Confédération canadienne alors que nous parlons de tradition et de toutes ces choses qui nous unissent. Nous faisons tous partie de cette famille de hockey sur gazon alors faisons tout en notre pouvoir pour venir ensemble et appuyer « notre » équipe.

Lien vers le site de don (reçu pour déclarations fiscales).

Lien vers l’activité sociale de financement du 15 juillet à l’UBC.

Merci de prendre le temps de lire cette lettre. Je réalise que nous avons tous nos organismes caritatifs vers qui nous nous tournons, mais peut-être cette année nous pouvons tous choisir de donner ce que nous pouvons pour contribuer à l’appui d’un programme qui nous a offert une expérience de vie partagée.

Pour rester en contact et poursuivre ce lien comme ancienne de l’équipe nationale féminine, et dans un effort pour rejoindre autant d’anciennes que possible, sentez-vous bien libres de transmettre cette lettre et cette demande/occasion à toutes les anciennes de hockey sur gazon avec qui vous êtes toujours en lien.

Salutations sportives,

Nancy Mollenhauer (Charlton)