Goderich, en Ontario, est une municipalité de 7500 personnes qui se trouve en bordure du Lac Huron. En dépit du fait que le terrain artificiel le plus près se trouve à 90 minutes de route, cette petite localité a vu grandir une dynamique communauté de hockey sur gazon grâce aux efforts de Ray Lewis. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Hockey sur gazon Canada annonce que Lewis est le récipiendaire de cette année pour le Prix d’entraîneur masculin de la base.
Lewis, que ses amis, ses coéquipiers et ses élèves appellent tout simplement « Lew » (prononcez ‘Lou’), s’implique au sein de la communauté du hockey sur gazon de Goderich depuis 2005, quand il a commencé à occuper le poste d’entraîneur en hockey sur gazon pour le Goderich District Collegiate Institute, là où il enseigne les sciences sociales et les études canadiennes.
À tout moment, vous avez toutes les chances de trouver Lewis sur le terrain en gazon du GDCI – c’est son deuxième chez-lui –, un bâton à la main, à enseigner et à donner des conseils sur le sport qu’il adore. En plus de ses tâches d’entraîneur avec l’école, il anime aussi des ateliers, des cliniques d’introduction et des séances pour tous les âges, sans oublier aussi qu’il dirige les événements organisés par le club.
Lewis dit avoir trouvé sa passion et il en est tout à fait ravi.
« Le coaching, j’ai ça dans le sang, a-t-il souligné. C’est ce que j’adore faire. J’adore placer un bâton entre les mains d’un jeune et ensuite le laisser jouer. … Je suis sur ce terrain-là au moins trois heures par jour, je dirais. »
Depuis 1984, Lewis agit comme entraîneur, une profession qu’il exerce depuis l’époque où il pratiquait le soccer non loin de son patelin, à Exeter, ON. C’est son mentor, Jim Workman, qui lui a officiellement fait connaître le hockey sur gazon. Il a passé les années suivantes à tomber de plus en plus profondément en amour avec ce sport. En 2005, il a plongé à fond dans sontravail d’entraîneur au hockey sur gazon quand il a participé à un « super camp » à l’université York, animé par l‘instructrice par Kathy Broderick, membre du Temple de la renommée de HGC.
« C’était un camp de cinq jours et j’ai obtenu la certification d’entraîneur de niveau 1-2, et j’ai aussi eu droit à un peu de théorie, s’est-il souvenu. Cette expérience-là m’a motivé à vouloir continuer à agir comme entraîneur. Tout le monde au hockey sur gazon a été si généreux avec moi. Même si j’étais une recrue, ils étaient plus qu’heureux de jouer le rôle de mentor pour m’aider. »
Agir comme entraîneur et développer un programme dans une petit ville comme Goderich comporte souvent son lot de défis, comme par exemple l’accès à des terrains synthétiques, à des adversaires de qualité et à des niveaux de compétition supérieurs. Lewis s’est attaqué à de tels défis en amenant ses athlètes disputer des tournois régionaux et en invitant des équipes ainsi que des joueurs de haut niveau à leur rendre visite à Goderich.
« Nous appelons ça les jeux de l’amitié. Nous devons organiser des matchs par les moyens du bord. Alors, nous cherchons des équipes qui sont prêtes à nous accueillir et à qui nous pouvons rendre la pareille en les invitant à jouer à Goderich, a expliqué Lewis. J’essaie de faire connaître aux enfants le plus de choses possible. Je les ai amenés aux Jeux panaméricains [en2015]. »
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Le parcours de Lewis montre qu’en dépit du fait qu’il vit dans une municipalité dont les racines en terme de hockey sur gazon sont peu profondes, les entraîneurs et champions communautaires peuvent contribuer à bâtir ce genre d’héritage au profit des générations futures. Depuis qu’il a commencé en 2005, Lewis a accompagné des équipes à la Cal Cup en Californie ainsi qu’outre-mer en Europe. Plusieurs de ses athlètes ont fini par jouer dans le réseau universitaire ontarien et au sein des équipes provinciales. Lewis est fier de ce qui a été accompli à Goderich et il a hâte de voir ce que tout cela va donner dans les prochaines années.
« La première chose que je dirais aux autres petites villes [qui cherchent à lancer des programmes], c’est que ce n’est pas impossible. Vous n’êtes pas aussi seuls que vous pensez l’être, a-t-il noté. Les gens sont disposés à aider et à s’impliquer. Aussi, il y a plus de ressources disponibles maintenant que jamais auparavant. »
Lewis s’est dit honoré de recevoir ce prix et il a dit humblement espérer que cela amènera les gens à porter davantage attention aux entraîneurs communautaires ainsi qu’au travail qui est fait à Goderich.
« J’adore ce sport. C’est difficile de faire autrement que d’être passionné, a-t-il affirmé. J’adore voir les gens réaliser comment c’est, et avoir du plaisir à le pratiquer. »
Le programme de prix d’entraîneurs de Hockey sur gazon Canada est soutenu par Gryphon Hockey