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Paul « Bubli » Chohan, une légende du hockey canadien

Par Dawn Philips

Chaque sport a ses légendes : ceux qui inspirent et lèguent des contributions durables. Hockey sur Gazon Canada ne fait pas exception à la règle. Puisqu’il s’agit d’un sport d’équipe, chaque joueur participe aux succès et à la cohésion de l’équipe. Toutefois, peu d’entre eux laissent une trace indélébile et établissent des records qui tiennent plusieurs années, voire même une décennie. Paul « Bubli » Chohan est l’un de ces joueurs.

Lorsque Bubli a pris sa retraite de la scène internationale en 1998, il laissait derrière lui une carrière sur l’équipe nationale senior qui s’étalait sur 24 ans, plus que tout autre joueur canadien. À ce moment-là, il avait accumulé 317 capes internationales, encore une fois, plus que tout autre joueur canadien. Dans l’ère technologique dans laquelle nous vivons, où nous pouvons surfer sur Internet et microbloguer sur Twitter ou Facebook, nous avons le potentiel d’accéder instantanément à des renseignements de partout à travers la planète. Il ne s’agissait pas de la réalité lors d’une grande partie de la carrière de Bubli.  En effet, avec un peu de réflexion, Bubli affirme : « lorsque j’ai brisé la marque il y a 25 ou 30 ans, c’est arrivé, sans célébrations ni fanfare. »

La semaine prochaine, lors d’une tournée en Irlande, Ken Pereira et Rob Short égaleront et surpasseront le record de longue date de Bubli. À la veille de ce moment important, Field Hockey Canada tient à souligner et à célébrer la carrière remarquable de Bubli et ses contributions au sport au Canada.

Les réalisations de Bubli depuis qu’il s’était joint à l’équipe nationale, alors qu’il n’avait que 16 ans, sont impressionnantes. À sa retraite, 61 pour-cent de ses matchs s’étaient terminés avec des victoires ou à égalité avec une moyenne de buts pour de 2,2 et de buts contre de 1,8. Son CV compte plusieurs participations à toutes les compétitions possibles de calibre international : 3 Jeux olympiques (1976, 1984, 1988), 5 Jeux panaméricains se soldant par 2 médailles d’or et 3 d’argent (1975, 1979, 1983, 1987, 1991 – porte-drapeau de l’équipe canadienne), 4 Coupes intercontinentales dont l’une couronnée d’une médaille d’argent (1977, 1981, 1985, 1989) et 3 Coupes du monde (1978, 1986, 1990). En fait, Bubli aurait participé à une  quatrième Coupe du monde en 1998 s’il n’avait souffert d’une fracture du poignet quelques mois plus tôt.

John DeSouza et Nick Sandhu, deux de ses anciens coéquipiers, sont très élogieux à l’égard de son éthique de travail et son dévouement au sport. « Bubli était l’un de ceux qui offraient les performances les plus régulières pour le Canada. Il s’entraînait exactement de la même manière qu’il jouait en compétition» se remémore Nick. John est bien d’accord : « Tu pouvais toujours compter sur Bubli. Il était fiable, tu savais toujours à quoi t’attendre. » Ce dévouement, combiné à sa forme physique exemplaire, son jeu intelligent et ses compétences techniques extrêmement développées lui ont permis de faire des contributions importantes pendant toute sa carrière, au début comme meneur de jeu   et par la suite comme joueur mentor auprès de joueurs comme Ken et Rob. « Bubli est un bon ami », partage Ken. « On a souvent partagé une chambre en tournée lorsque j’ai fait mes débuts sur l’équipe nationale, il m’a appris beaucoup de choses tant sur le terrait qu’à l’extérieur. » 

Si l’on repense à la carrière de Bubli, il n’est certes pas surprenant que son nom est synonyme de hockey sur gazon au Canada. Le fait de mériter 317 capes internationales lors d’une carrière de 24 ans indique un dévouement et une attitude de « hockey avant tout ». En effet, si les règles actuelles en matière de capes et de joueurs substituts illimités avaient existé pendant sa carrière, on ne peut que s’imaginer le nombre de capes internationales qu’il compterait à son palmarès.